Elections municipales 2026 : Coupable de fraude fiscale, Patrick Balkany voit sa peine d’inéligibilité maintenue
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La justice n’est pas allée mercredi dans le sens de Patrick Balkany. Le tribunal correctionnel de Paris a refusé de lever la peine d’inéligibilité prononcée contre l’ex-maire LR de Levallois-Perret.
Cette décision entrave ses espoirs de retour pour les municipales de 2026. L’ancien élu, âgé de 76 ans, a immédiatement fait appel, a indiqué son avocat Robin Binsard.
Dix ans d’inéligibilité
Patrick Balkany et son épouse Isabelle avaient été reconnus définitivement coupables de fraude fiscale et blanchiment pour avoir dissimulé, entre 2007 et 2014, quelque 13 millions d’euros d’avoirs au fisc, notamment deux fastueuses villas dans les Caraïbes et au Maroc. Patrick Balkany avait été condamné à quatre ans et demi de prison ainsi qu’à 100.000 euros d’amende et une peine complémentaire de 10 ans d’inéligibilité.
L’ancien baron des Hauts-de-Seine, qui avait déjà passé cinq mois en prison en 2019-2020, a été à nouveau incarcéré pendant six mois, de février à août 2022, pour ne pas avoir respecté les contraintes de son bracelet électronique.
« La retraite c’est pas un truc pour moi »
A l’issue d’une audience non publique mercredi, le tribunal a rejeté la demande, déposée fin octobre dernier, de lever cette peine complémentaire d’inéligibilité. « M. Balkany n’a jamais détourné d’argent public, et les infractions qu’il a commises n’ont aucun lien avec les fonctions d’élu qu’il a exercées par le passé », fait valoir son avocat. « Nous poursuivons l’exercice de nos recours contre cette peine d’inéligibilité, en vigueur depuis cinq ans, et que nous considérons disproportionnée et confiscatoire de la démocratie ».
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Fin novembre, Patrick Balkany avait déclaré à l’AFP que, pour lui, « la retraite, c’est l’antichambre de la mort ». « Et je n’ai pas envie de mourir, je suis beaucoup trop jeune pour mourir », avait ajouté l’ancien élu. « Je m’ennuie beaucoup, la retraite c’est pas un truc pour moi, j’ai toujours dit que je mourrai dans mon bureau », avait-il poursuivi, assurant que lors de ses promenades, des habitants de sa ville l’arrêtaient « tous les 10 mètres » pour lui demander de revenir. Il avait également qualifié de « grotesque » et « antidémocratique » l’inéligibilité décidée par les juges, faisant valoir que « les Français sont capables de choisir leurs élus ».