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Guerre en Ukraine : Trump et Poutine se mettent d’accord au téléphone pour des « négociations immédiates »

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 12 février 2025, 1.085e jour de la guerre, qui a vu Poutine et Trump discuter « pourparlers de pis » au téléphone et les Etats-Unis expliciter leurs lignes rouges aux Européens.

Le fait du jour

Si le conflit doit trouver une résolution, ils en tireront les ficelles. Ce mercredi Donald Trump et Vladimir Poutine ont en quelque sorte mis en scène leur entente cordiale, voire chaleureuse. Rendant l’un et l’autre publique une conversation téléphonique de 1h30, que certains commentateurs qualifient déjà d’« historique », Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu de lancer des négociations « immédiates ».

Le président américain, sur son réseau Truth Social, parle d’une « conversation prolongée et très productive » avec son homologue russe. « Nous voulons mettre fin aux millions de morts liées à la guerre Russie/Ukraine. Le président Poutine a même utilisé mon très percutant slogan de campagne : « BON SENS ». Nous y croyons tous deux très fortement », s’est félicité le président américain. « Nous avons parlé des forces de nos nations respectives et du grand bénéfice qu’il y aura un jour à travailler ensemble », a encore écrit Donald Trump

De son côté, Vladimir Poutine a dit à Donald Trump, vouloir trouver une « solution de long terme » au conflit ukrainien via des « pourparlers de paix », a annoncé le Kremlin, parlant d’un appel téléphonique d’une heure et demie.

« Le président Poutine a mentionné la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit et a convenu avec Trump qu’une solution à long terme pouvait être trouvée par le biais de pourparlers de paix », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

La déclaration du jour

« C’est impossible. La Russie n’a jamais discuté et ne discutera jamais d’un échange impliquant son territoire » »

C’est en ces termes que le Kremlin a balayé ce mercredi l’hypothèse d’un « échange » de territoire entre la Russie et l’Ukraine évoquée la veille par Volodymyr Zelensky dans les colonnes du Guardian. Dmitri Peskov a aussi assuré que les forces ukrainiennes occupant une partie de la région russe de Koursk seront « anéanties » ou « chassées ».

Pas vraiment encline à discuter directement avec l’Ukraine, la Russie a lancé ce mercredi des frappes sur Kiev. Le signe que Vladimir Poutine ne « se prépare pas à la paix », a immédiatement commenté son homologue ukrainien.

Le chiffre du jour

14. Au moins. Le nombre de cas « d’activités illégales » dont un haut gradé des services de renseignement ukrainiens (SBU) se serait rendu coupable au profit de la Russie. « Il s’est avéré que le chef d’état-major du Centre antiterroriste du SBU travaillait pour l’ennemi », a indiqué le SBU dans un communiqué publié sur Telegram, évoquant une opération « extrêmement complexe » pour démasquer cet agent présumé. Cette « taupe », dont l’identité n’a pas été dévoilée, est désormais poursuivie pour « haute trahison » et risque une lourde peine.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La tendance

C’est le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth qui a joué les messagers. En visite à Bruxelles, il a tracé, très fermement les lignes rouges fixées par Donald Trump sur l’Otan et l’Ukraine, mettant une grosse pression sur les Européens. Il a notamment jugé « irréaliste » d’envisager un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014, c’est-à-dire comprenant la Crimée. De même, une adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique à l’issue de négociations de paix, n’est « pas réaliste », a souligné l’ancien chroniqueur de Fox News.

Le nouveau locataire de la Maison-Blanche veut la paix en Ukraine et la fin du « massacre », a rappelé Pete Hegseth devant les 31 autres ministres de la défense de l’Otan, et leur collègue ukrainien Roustem Oumerov. Et, pour cela, il faut que les Européens s’engagent beaucoup plus sur le terrain, mais aussi financièrement. Pas question par exemple pour les Etats-Unis de déployer des soldats en Ukraine dans le cadre d’un accord de paix, a-t-il aussi prévenu.