INSOLITE. Un Tunisien intercepté avec des « flamants roses » à la frontière algérienne
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Les douanes tunisiennes ont annoncé, ce lundi, avoir déjoué une tentative de contrebande de flamants roses, une espèce rare dans la région de Jendouba, près de la frontière tunisienne.
Dans un communiqué officiel, les autorités ont révélé qu’une équipe des douanes basée à Babouch, relevant de la deuxième unité de Jendouba, a intercepté dimanche un camion arborant une plaque d’immatriculation tunisienne.
À l’intérieur du véhicule, les agents ont découvert dix flamants roses, une espèce protégée et classée comme vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les oiseaux étaient entravés par des bandes de tissu et entassés dans des caisses.
Les flamants roses, connus pour leur plumage rose caractéristique et leur élégance, figurent sur la liste rouge des espèces en danger de l’UICN, ce qui en fait une priorité pour les initiatives de conservation.
Il est important de noter que l’Algérie déploie déjà des efforts considérables pour protéger ses propres populations de flamants roses. En effet, cette espèce, déjà présente en Algérie, est observé tout au long de l’année dans les sept plans d’eau de l’ouest algérien.
Le Chott Ech-Chergui, la grande Sebkha d’Oran et Dayet El-Ferd accueillent la majorité des effectifs, représentant entre 70 et 80 % de la population de flamants roses en Algérie. De plus, des milliers de ces oiseaux migrateurs choisissent chaque année de nicher dans le lac Tinsilt, situé à 450 kilomètres au nord-est d’Alger.
Ce lac, qui constitue l’une des plus vastes zones humides du pays avec une superficie de plus de 20 kilomètres carrés, offre un habitat propice à la reproduction de cette espèce emblématique.
Malheureusement, leurs habitats sont de plus en plus menacés par le réchauffement climatique et la sécheresse. Plusieurs zones humides, autrefois prospères, commencent à se rétrécir, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour ces oiseaux emblématiques.
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Dans ce contexte, l’introduction de spécimens provenant d’autres régions pourrait être particulièrement dangereuse. Non seulement cela perturberait l’équilibre écologique et génétique des populations existantes, mais cela pourrait également entraîner la propagation de maladies ou de parasites.
De plus, ces nouveaux individus pourraient ne pas être adaptés aux conditions environnementales locales, ce qui réduirait leurs chances de survie et mettrait en péril l’ensemble de la population.
La protection des flamants roses : un enjeu crucial en Algérie
En juillet dernier, des bénévoles algériens ont mené une opération de sauvetage pour secourir environ 300 poussins de flamants roses menacés de mort après l’assèchement du lac salé de Tinsilt, situé à Oum El Bouaghi, dans l’est de l’Algérie.
Ce lac, classé site Ramsar (zone humide d’importance internationale), est l’un des plus grands du pays, s’étendant sur plus de 20 kilomètres carrés. Chaque année, des milliers de flamants roses migrent vers cette zone pour y nicher.
Cependant, sous l’effet de températures élevées, le lac s’est asséché, poussant les flamants adultes à abandonner leurs œufs et poussins.
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Face à cette situation critique, un groupe de bénévoles, mené par le photographe amateur Tarek Kawajlia, a décidé d’intervenir. Ils ont transporté 283 poussins survivants vers le lac Mahidiya, une autre zone humide située à une cinquantaine de kilomètres, près de Aïn M’lila. Ce lac, alimenté par des oueds, offrait un refuge plus sûr pour les jeunes flamants.
Les bénévoles ont également organisé des patrouilles matin et soir pour surveiller les poussins jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment forts pour voler. L’objectif est de permettre à ces oiseaux de revenir nicher dans la région l’année suivante, afin que la vie reprenne son cours normal.
Tarek Kawajlia a partagé sur Facebook des photos de cette opération, soulignant que certains adultes avaient rejoint les poussins dans leur nouvel habitat, une scène qu’il a qualifiée de « magnifique« . Malgré ces efforts, les bénévoles regrettent de ne pas avoir pu sauver tous les oiseaux.