Brest – PSG : « Ils font tout, tous ensemble »… Comment le PSG de Luis Enrique est devenu une machine à gagner
![](https://1001infos.net/wp-content/uploads/2025/02/brest-psg-ils-font-tout-tous-ensemble-comment-le-psg-de-luis-enrique-est-devenu-une-machine-a-gagner.jpg)
De notre envoyé spécial à Guingamp,
Si l’on ne connaissait pas Luis Enrique mieux que nos propres enfants, on l’aurait bien imaginé rentrer chez lui dans la nuit de mardi à mercredi, après avoir fessé le Stade Brestois (3-0) en barrage aller de Ligue des champions, et s’installer confortablement dans son rocking-chair, un verre de bourbon à la main et un barreau de chaise à la bouche, en repensant à tout le mal que les méchants journalistes ont dit de son équipe en 2024.
Mais Luis Enrique étant ce qu’il est, c’est plutôt en se tapant une petite séance nocturne de gainage, suivie de quelques abdos, que l’Asturien va savourer sa victoire. Pas forcément celle de mardi au Roudourou, attendue de tous tant l’écart entre Paris et Brest semble gigantesque – mais celle sur les mauvaises langues (nous compris) qui, il y a quelques semaines à peine, se demandaient bien où il comptait aller avec son tiki-taka sans saveur et son équipe sans buteur. Aujourd’hui on le sait, loin, très loin.
Luis Enrique, le visionnaire
Et quand nous lui posions gentiment la question à mesure de conférence de presse, on se faisait renvoyer dans les cordes d’un coup de taloche bien placée, celui-ci arguant que, de toute manière, il n’allait pas commencer à expliquer le foot à des bouseux bons qu’à brasser du vent et vendre du papier. Sauf qu’à l’époque, son équipe était effectivement très mal barrée en Ligue des champions et le jeu proposé par ses joueurs n’avait rien à voir avec ce que l’on déguste à chaque match ou presque depuis le début de l’année.
Aujourd’hui, en effet, force est de constater que le coach espagnol avait raison quand, en fin de saison dernière, il nous prévenait que son groupe serait nettement meilleur malgré le départ de Kylian Mbappé. Certains lui ont ri au nez, mais lui n’a jamais semblé douter. Et ces principes de base – pressing intense à la perte du ballon, jeu de possession à outrance et (ultra) polyvalence de ses joueurs –, aussi long furent-ils à être compris par ses joueurs, sont aujourd’hui en passe d’être assimilé sur le bout des doigts par un groupe uni et soudé derrière leur coach.
Encore sonné par la défaite (3-0) de son équipe, le Brestois Ludovic Ajorque résumait assez bien ce qui a changé au PSG ces derniers mois. « Ils jouent tous ensemble, ils pressent tous ensemble. Ils font tout, tous ensemble, là voilà la différence. » Quelques minutes après avoir pris le même tarif ou presque (4-1), au Parc des Princes, la semaine passée, le Monégasque Zakaria avait eu des mots forts pour décrire cette machine de guérilla urbaine qu’est devenu le Paris Saint-Germain en 2025 : « J’ai l’impression que le PSG n’a jamais été aussi fort. » Nous non plus, ou alors pas depuis un long, long, looooooooong moment.
Le travail paye (enfin)
On ne va pas commencer à lister tout ce qui fonctionne à merveille depuis la victoire fondatrice contre Manchester City, mi-janvier, disons simplement que la plupart des joueurs sont au summum de leur talent actuellement et qu’ils se trouvent les yeux fermés sur le terrain. Une prouesse que l’on doit à Luis Enrique, lequel a une idée très précise de ce qu’il attend de chaque déplacement de ses joueurs sur le terrain à chaque instant, quitte parfois à passer pour un ayatollah du geste juste.
Cette impression de force collective est le fruit d’un travail acharné à l’entraînement qui a fini par porter ses fruits au meilleur des moments. Et si certains ont pu parfois douter du bien-fondé des consignes et de l’extrême rigueur de leur coach, tous ont aujourd’hui compris où il voulait en venir et les résultats actuels ne sont que la juste récompense de cette obstination “LuisEnriquienne” au quotidien.
Présent sous sa grosse doudoune dans le préfabriqué de Guingamp, qui sert de salle de conférence de presse aux équipes en Ligue des champions, l’Espagnol a admis que le match contre Manchester City avait servi de déclic à son équipe. Depuis, celle-ci court le 100 m sur l’eau. « Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il y a une certaine régularité qui fait que l’équipe est meilleure. Mais je le disais dès le début de la saison ! On ne peut pas nier qu’on est dans une très bonne série, mais j’ai dit dès le début de saison que j’aimais beaucoup ce qu’on faisait. Mais oui, City a été le début de quelque chose, notamment pour notre niveau de confiance, qui est très haut en ce moment », a-t-il validé, tout sourire.
Après cette nouvelle démonstration de force, le match retour ne devrait être qu’une formalité avant le tirage au sort des 8es de finale, qui pourraient alors offrir à Paris une double confrontation contre Barcelone ou, plus dur encore, Liverpool. Mais dans la forme actuelle de cette équipe, avec la confiance qui est la sienne et un Dembélé devenu tueur de sang-froid devant le but, on se dit que, de l’autre côté, aussi bien en Catalogne que sur les bords de la Mersey, pas sûr qu’on soit hyper jouasse non plus de se fader ce PSG-là dès les 8es.