France

Bordeaux : La demande de mise en liberté de trois rugbymen condamnés pour le viol collectif d’une étudiante rejetée

Ils attendront leur procès en appel en prison. La justice a refusé lundi à Bordeaux de remettre en liberté trois rugbymen français, néo-zélandais et irlandais, condamnés en décembre à plus de dix ans de réclusion pour un viol collectif qu’ils contestent.

Loïck Jammes et Denis Coulson avaient écopé d’une peine de quatorze ans de réclusion, et Rory Grice de douze ans, pour avoir violé une jeune femme en 2017, après une soirée très alcoolisée qui avait suivi un match de Top 14 entre leur équipe de l’époque, Grenoble, et Bordeaux-Bègles.

Ils « se considérent comme innocents »

Devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Bordeaux, l’avocate générale avait requis, en janvier, leur maintien en détention, expliquant qu’une remise en liberté sous contrôle judiciaire, un mois après leur condamnation, « serait quelque chose de complètement incompris par l’opinion publique ».

Pour Me Anne Cadiot-Feidt, avocate de la victime, le rejet de leurs demandes de mise en liberté « n’est pas une surprise », « au regard d’abord de la gravité des faits […] et après un verdict avec des sanctions et des peines d’emprisonnement aussi importantes ». Cette demande des rugbymen était « cohérente avec le mode de défense adopté par les accusés […] qui se considèrent comme innocents », ajoute-t-elle.

Les trois hommes ont toujours reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la jeune femme, étudiante à l’époque, mais soutiennent que cette dernière était consentante.

Les rugbymen irlandais Chris Farrell et néo-Zélandais Dylan Hayes ont également été condamnés le 13 décembre 2024 par la cour d’assises de Gironde, respectivement à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et deux ans avec sursis, pour avoir assisté à tout ou partie des faits sans intervenir.