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Etats-Unis : Trois mois après sa défaite contre Trump, Harris aurait de nouvelles ambitions en Californie

Alors que Gavin Newsom achève son mandat de gouverneur en 2026, la question de sa succession reste ouverte en Californie. Battue en novembre dernier dans la course présidentielle par Donald Trump L’ancienne vice-présidente Kamala Harris est désormais au centre des spéculations quant à une éventuelle candidature au poste de gouverneure, explique Newsweek.

L’incertitude s’est accentuée après que le procureur général de Californie, Rob Bonta, a annoncé qu’il ne se présenterait pas et a publiquement apporté son soutien à Kamala Harris. « Je la soutiendrais si elle se présentait, je l’ai toujours soutenue dans tout ce qu’elle a fait. Elle ferait le vide autour d’elle », a déclaré Rob Bonta au site Politico.

Une potentielle candidate de poids

Bien que Kamala Harris n’ait pas annoncé ses intentions, Politico rapporte qu’après sa défaite présidentielle en novembre, elle a demandé à ses conseillers de garder toutes les options ouvertes, que ce soit pour un poste de gouverneure en 2026 ou une nouvelle candidature présidentielle en 2028. « Je reste dans la lutte », aurait-elle affirmé à plusieurs reprises lors d’appels téléphoniques.

Un sondage réalisé en octobre par l’Université de Californie à Berkeley et le Los Angeles Times montre que Kamala Harris aurait un net avantage sur ses potentiels adversaires. Parmi les électeurs démocrates, 72 % se disent susceptibles de la soutenir, contre 8 % chez les républicains et 38 % chez les indépendants. Les démocrates possédant un avantage d’inscription sur les listes électorales de 2 contre 1 par rapport aux républicains, l’ancienne vice-présidente serait donc une candidate redoutable.

Un effet dissuasif sur le camp démocrate

La représentante démocrate Katie Porter a d’ailleurs déclaré lors d’un événement à l’Université de Californie à Irvine en décembre : « Si la vice-présidente Harris choisissait de se présenter, je suis certaine que cela aurait un effet dissuasif quasi total sur le camp démocrate. »

Cependant, rien n’est encore acté. Un ancien conseiller de campagne de Kamala Harris a confié à Politico qu’« elle n’a pas besoin de décider si elle veut se représenter à quelque chose dans les six prochains mois. La chose naturelle à faire serait de mettre en place une structure qui lui permettrait de voyager, de prononcer des discours et de préserver ses relations politiques. »

Un avenir encore incertain

Si certains de ses alliés, comme la stratège politique Donna Brazile, estiment qu’elle a accumulé « beaucoup de capital politique » qu’elle ne « gâcherait pas en prenant des décisions précipitées », d’autres doutent de sa volonté réelle de briguer le poste de gouverneure. « Je peux vous garantir qu’elle n’a aucune idée de son prochain mouvement. Ce n’est pas quelqu’un qui prend des décisions hâtives. Elle prend parfois un temps douloureusement long pour décider », a déclaré Brian Brokaw, qui a dirigé la campagne de Kamala Harris pour le poste de procureure générale de Californie, à Politico.

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Le stratège républicain Mike Murphy, quant à lui, reste sceptique : « C’est comme à Hollywood. Personne ne sait rien. Elle est suffisamment connue pour être crédible dans les premiers sondages. C’est tout ce que nous savons avec certitude. Cela prédit-il l’avenir ? Non. Y a-t-il de nombreux inconvénients à une éventuelle candidature de Kamala Harris ? Oui, totalement. » Mais pour l’instant, elle n’a pas encore pris de décision. Son ancien directeur de campagne Brian Brokaw estime qu’elle ne se précipitera pas : « Elle n’a aucune idée de ce qu’elle fera ensuite. Elle n’est pas du genre à faire des choix impulsifs », dit-il.