Les plages du Débarquement et les « châteaux cathares » candidats au patrimoine mondial de l’Unesco
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Les plages du Débarquement en Normandie et le système de forteresses médiévales de Carcassonne sont officiellement candidats à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le ministère de la Culture a annoncé lundi que ces dossiers, déposés en collaboration avec les collectivités concernées, seront examinés par l’institution en juillet 2026.
Le site normand proposé couvre un vaste espace terrestre et maritime englobant les cinq plages du Débarquement allié du 6 juin 1944 : Utah Beach, Omaha Beach, Juno Beach, Gold Beach et Sword Beach. Ce littoral de plus de 80 kilomètres est marqué par de nombreux vestiges de la Seconde Guerre mondiale, tels que les bunkers du mur de l’Atlantique et les épaves de navires français, britanniques et allemands. Selon le ministère, ces plages sont devenues « un lieu de rassemblement autour d’un message universel » et incarnent « la mémoire d’un combat pour la liberté et la paix ».
Souvenir et commémoration
Initialement déposée en 2018, cette candidature avait été reportée en 2019, l’Unesco souhaitant approfondir « l’évaluation de sites associés à des conflits récents ». Pour Michael Dodds, directeur du Comité régional du tourisme de Normandie, son aboutissement serait « la suite logique dans le processus du souvenir et de la commémoration ».
Notre dossier sur l’Unesco
Les forteresses de la sénéchaussée de Carcassonne, plus connues sous le vocable impropre de « Châteaux cathares » et construites entre les XIIIe et XIVe siècles, constituent l’autre dossier français en lice. Elles regroupent huit monuments répartis entre l’Aude et l’Ariège, dont les célèbres fortifications de Carcassonne et les châteaux de Lastours, Termes, Aguilar, Peyrepertuse, Quéribus, Puilaurens et Montségur. « Edifiés sur des pitons rocheux dans des paysages grandioses », ces édifices illustrent une période clé de l’histoire et représentent un exemple unique d’architecture militaire, leur conférant une « valeur universelle exceptionnelle », selon le ministère.