France

Hauts-de-France : Alcools, stupéfiants… Les chauffeurs de bus dans le viseur après l’accident en Eure-et-Loir

Mieux vaut prévenir que pleurer des morts. Deux semaines après l’accident d’un car scolaire qui a coûté la vie à une fillette et fait 24 blessés en Eure-et-Loir, le chauffeur ayant été testé positif aux stupéfiants, la région des Hauts-de-France s’inquiète. Son président, Xavier Bertrand, a sommé les transporteurs de prendre des mesures pour que cela n’arrive pas.

Les transports scolaires interurbains sont de la responsabilité de la région, laquelle sous-traite la tâche à des transporteurs privés. A ce titre, l’institution n’a pas la main sur les procédures mises en place pour contrôler que les chauffeurs sont en capacité d’effectuer leur travail sans mettre en danger les enfants et ados qu’ils transportent. D’ailleurs la région ne sait même pas si de telles procédures existent.

Cinq chauffeurs positifs aux stups ou à l’alcool

Au regard de l’accident du 30 janvier dernier, c’est un problème. Ainsi, Xavier Bertrand et son vice-président aux transports, Christophe Coulon, ont écrit à toutes les compagnies afin d’obtenir « un exposé détaillé des procédures et moyens actuellement mis en œuvre pour contrôler la consommation d’alcool et de stupéfiants » de leurs conducteurs.

Dans le même courrier, la région insiste pour savoir s’il y a déjà eu des cas de contrôles positifs de chauffeurs par le passé et, le cas échéant, de connaître « le compte rendu des actions et sanctions prises en conséquence ». Et s’il s’avérait que des compagnies ne soumettaient pas leurs conducteurs à des contrôles, celles-ci sont sommées de « mettre en œuvre sans délai un plan d’action visant à instaurer un contrôle régulier et efficace ».

Toujours en réaction à ce tragique accident, les préfets du Nord et du Pas-de-Calais ont lancé une grande campagne de contrôles des cars scolaires du département entre le 3 et le 7 février sur demande du ministre de l’Intérieur. Même s’il n’est pas accablant, le bilan est néanmoins loin d’être reluisant. Ainsi, sur les 2.252 conducteurs dépistés pour l’alcoolémie, un a été testé positif dans le Nord. Et sur les 2.141 conducteurs dépistés pour les stupéfiants, six étaient positifs. A noter au passage qu’un chauffeur dans le Pas-de-Calais conduisait malgré une annulation de son permis.