Turquie : Scène surréaliste, l’Adana Demirspor arrête son match contre Galatasaray pour protester contre un penalty

Alvaro Morata n’a eu besoin que de deux matchs pour cerner toute la magie de la Süper Lig turque. Transféré durant ce mercato hivernal à Galatasaray, le désormais ex-attaquant de l’AC Milan a en effet vécu dimanche l’une des histoires les plus rocambolesques d’un championnat qui n’en manque pas. Buteur en Coupe de Turquie trois jours plus tôt, l’international espagnol enchaînait une deuxième titularisation a priori tranquille face à l’Adana Demirspor, lanterne rouge larguée (5 points en 21 journées !).

Le match débutait parfaitement pour le leader de Süper Lig et son nouvel attaquant vedette, buteur sur penalty dès la 12e minute de jeu. L’air de I Will Survive était de sortie au Rams Park pour fêter ce moment. Sauf que les joueurs de l’Adana Demirspor criaient à l’injustice sur le coup, et on les comprend au vu de la chute bien exagérée du Belge Dries Mertens pour obtenir ce penalty (11e). Mais l’arbitre Oguzhan Çakir a maintenu sa décision, son assistant VAR n’ayant pas fait appel à lui pour le déjuger.

La lanterne rouge pointe une « corruption arbitrale »

Pour autant, la rencontre a repris comme si de rien n’était, à 1-0 donc, et ce jusqu’à la 29e minute de jeu. Attaquant de l’Adana Demirspor, Yusuf Barasi s’est alors allongé sur le terrain, comme s’il était victime de crampes. Dans la foulée, les joueurs visiteurs se sont regroupés pour échanger… et décider de tous rejoindre les vestiaires à la 33e minute. Auteur de la soi-disant faute fatale sur Dries Mertens, le capitaine Semih Güler a joué un rôle clé dans cette décision qui paraît d’autant plus surprenante qu’elle n’a été prise qu’une vingtaine de minutes après le coup de sifflet controversé.

On en restera donc à 1-0 pour ce bout de match aux images surréalistes, qui nous permettent au passage de revoir les anciennes connaissances de la Ligue 1 Victor Osimhen et Mario Lemina. Une chose est certaine, les médias turcs confirment que l’Adana Demirspor a souhaité marquer le coup en signe de protestation contre ce que cette équipe du sud du pays qualifie de « corruption arbitrale ». Et le petit club qui se dirige tout droit en 2e division a vite reçu le soutien d’un gros morceau du championnat, à savoir le Fenerbahçe de José Mourinho.

« Continuez à tromper les arbitres », lance Fenerbahçe

On pourrait presque croire que notre « Special One » s’est mué en CM de l’autre mastodonte stambouliote à la vue du message posté sur X dimanche soir. Répondant à un post de Galatasaray, Fenerbahçe balance ainsi : « Avec vos contrats irréguliers, vos billets vendus au marché noir et vos publicités illégales de paris sportifs, vous portez préjudice à notre Etat et à la fédération. Continuez à tromper les arbitres avec vos joueurs qui simulent des fautes depuis des années. Grâce à vous, il n’y a plus de confiance ni de justice ».

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Oubliez le Clasico, le Manchester City-Real Madrid de Ligue des champions et toutes vos supposées affiches, le Galatasaray-Fenerbahçe du 23 février s’annonce légendaire. Seulement trois points séparent provisoirement les deux rivaux, et le « Mou » est trop en mission cette saison pour qu’on n’assiste pas ce jour-là à l’un des plus gros divertissements de l’histoire du football.