Comment l’émoji cuillère est devenu un symbole de protestation des fonctionnaires américains
La fronde s’organise au sein des agences fédérales américaines après l’ultimatum imposé par Donald Trump, visant à réduire drastiquement les effectifs de l’administration. Dans un mail intitulé « Fork in the road » (« À la croisée des chemins »), les 2,4 millions de fonctionnaires fédéraux ont été invités à choisir entre une démission de plein gré avec avantages sociaux ou… un possible licenciement sans rien du tout plus tard.
Mais cette mesure, lancée par le département américain de l’Efficacité gouvernementale (Doge) dirigé par le milliardaire Elon Musk, a suscité une vague d’indignation parmi les employés fédéraux, qui ont manifesté leur opposition en utilisant l’émoji cuillère comme symbole de leur mécontentement, rapporte le New York Times.
Frondes en interne
Même si l’ultimatum a depuis été suspendu temporairement par la justice, certains membres du département technologique ont partagé ce mercredi l’émoji cuillère dans des discussions lors de réunions internes, en opposition à la fourchette (« fork ») apparue dans l’intitulé du mail d’ultimatum. D’autres ont discrètement ajouté cet émoji à leurs statuts sur Slack, la plateforme de communication utilisée en interne.
Une fronde qui n’a visiblement pas plu au sommet puisque la General Services Administration (GSA) du gouvernement américain a fini par supprimer ce jeudi l’émoji cuillère des outils de communication et de visioconférence des fonctionnaires, indique le New York Times.
Cette protestation semble avoir également gagné le secteur de la tech. Chez Meta, des employés auraient mis à disposition des tampons hygiéniques dans les toilettes des hommes pour protester contre les nouvelles politiques internes. Et chez Google, des messages secrets seraient dissimulés dans des lignes de code en signe de protestation de l’ombre, rapporte également le New York Times.
