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Etats-Unis : Nommé « par erreur », le directeur du FBI entre en résistance contre l’administration Trump

En Europe, son nom fait davantage penser à une ancienne gloire du rugby irlandais. Aux Etats-Unis, Brian Driscoll oppose une défense aussi farouche que l’ancien capitaine du quinze du Trèfle. Nommé « par erreur » à la tête du FBI, le big boss de l’agence est entré en résistance face au camp de Donald Trump, qui lui réclame la liste des noms des agents ayant enquêté sur l’assaut du Capitole en janvier 2021. Une pratique que ne cautionne pas Brian Driscoll, qui a refusé de collaborer.

L’homme est arrivé là « par accident » rappelle le New York Times. Sur son site Internet, la Maison-Blanche avait titularisé Brian Driscoll comme patron du FBI, alors que ce dernier en était le numéro 2. Mais l’erreur n’a jamais été corrigée et l’homme a assumé sa mission. Lorsque le département de la Justice lui a demandé la liste des employés afin de savoir qui avait bossé sur l’enquête de l’assaut du Capitole, orchestré par les soutiens de Donald Trump, l’agent a refusé. Et c’est toute l’agence qui l’a soutenu.

D’après le New York Times, des agents ont commencé à diffuser des affiches à la gloire de cet homme de 45 ans. Alors qu’il était convoqué par le ministère de la Justice vendredi, beaucoup croyaient que Brian Driscoll serait viré. Mais l’homme à la moustache fournie est toujours là, prêt à défendre les quelque 6.000 personnes qui ont contribué de près ou de loin aux enquêtes autour de l’assaut du Capitole. Dès son retour au pouvoir, Donald Trump avait gracié plus de 1.500 personnes ayant participé à l’assaut.

Une procédure contre le ministère

Mardi, neuf agents du FBI ont lancé une procédure judiciaire pour empêcher le ministère de la Justice de collecter ces informations. « Cette directive est illégale et répressive », ont écrit les agents de la police fédérale américaine.

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Brian Driscoll a longtemps fait partie des forces spéciales du FBI, notamment pour des missions de libération d’otages sur les terrains de guerre comme l’Irak, la Syrie ou l’Afghanistan mais aussi aux Etats-Unis, où il avait participé à la libération d’un enfant de 5 ans retenu prisonnier en Alabama, rappelle le New York Times. L’homme est présenté comme un véritable « leader » par plusieurs responsables de la puissante police américaine en charge notamment du contre-espionnage et de l’antiterrorisme.