Italie : Un radiologue sous le coup d’une enquête après avoir fait passer un scanner à son chat mourant
En Italie, un radiologue est poursuivi par la justice pour avoir fait passer un scanner… à son animal de compagnie dans son hôpital. Selon la Rai, qui relate son histoire, sa chatte Athéna a été grièvement blessée le 27 janvier dernier après une chute de six étages. « Elle était entre la vie et la mort », raconte Gianluca Fanelli, responsable de l’unité de radiologie de l’hôpital Umberto Parini à Aoste.
Après sa chute d’environ vint mètres, son chat a été examiné par un vétérinaire qui a constaté des fractures et une « suspicion de pneumothorax ». Le radiologue a alors décidé de s’occuper des soins lui-même à l’hôpital où il exerce. « Je savais que je ne pouvais la sauver qu’en intervenant rapidement. J’ai effectué quelques secondes d’examen radiologique en utilisant l’un des trois scanners », poursuit-il.
« Mon mari a sauvé une vie »
Grâce aux examens, Gianluca Fanelli a pu évaluer la gravité du pneumothorax. Il a ensuite effectué un drainage permettant à Athéna de respirer à nouveau correctement. Une histoire qui finit bien… enfin presque. Car d’après nos confrères italiens, l’autorité sanitaire locale a lancé une enquête interne sur cet incident. L’affaire a même été transmise aux procureurs d’Aoste, qui envisagent des poursuites pour gaspillage d’argent public et privation de services médicaux aux patients.
De son côté, le radiologue s’est défendu en indiquant que le scanner n’était plus en service lorsqu’il l’a utilisé et que les examens prévus pour la journée étaient tous terminés. Il a également affirmé avoir vérifié qu’il n’y avait plus de patients. « Si je n’avais pas fait tout ce que j’ai pu et que mon chat était mort, je n’aurais jamais pu me le pardonner », a-t-il déclaré.
Cette affaire est devenue politique puisque Gianluca Fanelli est marié à la sénatrice italienne Nicoletta Spelgatti. « Mon mari a sauvé une vie. Dans la vie, il faut toujours faire les bonnes choses, quelles que soient les conséquences », a commenté la présidente de la Vallée d’Aoste.
