Invasion : Taïwan dit avoir détecté six ballons chinois près de l’île
Le ministère taïwanais de la Défense a affirmé vendredi avoir détecté six ballons chinois autour de Taïwan, île que Pékin considère comme une partie de son territoire. Les six ballons ont été repérés au cours des 24 heures courant jusqu’à 6 heures locales vendredi, selon le décompte du ministère.
Outre les aéronefs, neuf avions militaires, six navires de guerre et deux « navires officiels » chinois ont été détectés près de l’île pendant la même période. La Chine considère Taïwan comme l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Pression militaire continue
Ces dernières années, Pékin a accru sa pression militaire et déployé quasi quotidiennement des avions de combat ainsi que des navires de guerre autour de l’île. Des ballons chinois sont régulièrement repérés près de Taïwan, mais le nombre détecté vendredi fait partie des plus élevés jamais enregistrés.
Les autorités locales accusent depuis longtemps Pékin d’actions en « zone grise », un concept de relations internationales désignant des tactiques hostiles, dont l’envoi de ballons, qui ne vont pas jusqu’à une déclaration de guerre.
Menace constante d’une invasion
Les ballons en provenance de Chine sont devenus un sujet politique au début de l’année 2023, lorsque les Etats-Unis ont abattu ce qu’ils ont appelé un ballon espion, après son survol du territoire américain. L’aéronef, qui contenait de nombreux appareils électroniques, a volé au-dessus de bases militaires, faisant craindre que Pékin ne s’empare de renseignements.
Taïwan vit sous la menace constante d’une invasion chinoise et a augmenté ses dépenses militaires ces dernières années pour renforcer ses capacités militaires. L’île dispose d’une industrie de défense mais dépend fortement des ventes d’armes de Washington, son plus grand fournisseur d’armes et de munitions.
Les relations entre Pékin et Taipei sont exécrables depuis 2016 et l’arrivée à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, puis de Lai Ching-te en 2024. La Chine les a régulièrement accusés de vouloir creuser la séparation culturelle entre l’île et le continent.