Coups de feu à Clemenceau: 40 comités de quartier lancent un « cri d’alerte » contre la « violence galopante » et le « ressenti d’insécurité »
Quarante comités de quartier bruxellois lancent un « cri d’alerte et de ralliement » dans une lettre ouverte adressée aux responsables politiques jeudi, au lendemain des coups de feu tirés à Anderlecht, à proximité de la station de métro Clémenceau. Ils exhortent les différents niveaux de pouvoir à prendre des mesures immédiates et concrètes « pour restaurer l’ordre et le respect » à Bruxelles.
- Publié le 06-02-2025 à 14h27
![A resident wearing a sweater'Anderlecht 1070' written on it, pictured near the Clemenceau metro station, which is closed off after a shooting this morning, Thursday 06 February 2025 in Cureghem - Kuregem, Anderlecht, Brussels. It's the second day in a row that a shooting has taken place near the metro station. One person was injured. BELGA PHOTO HATIM KAGHAT](https://www.lalibre.be/resizer/v2/LHEUMUTPERHNXFBDY73ILVRIVU.jpg?auth=e537835cfea7326b391f752827eb4db9c5079ab42ccb755cb24680adb4d54e3c&width=1200&height=800&quality=85&focal=2250%2C1500)
En trois jours, trois incidents de tirs se sont produits dans la capitale – deux à Anderlecht et un à Saint-Josse-ten-Noode. En 2024, un total de 89 fusillades et incidents de tirs ainsi que neuf décès ont été recensés par le parquet de Bruxelles (selon les chiffres de la police fédérale), rappellent les comités de quartier. En 2023, ce sont 62 faits de ce type qui avaient été comptabilisés, contre 56 en 2022.
« Cette violence galopante accroît drastiquement le ressenti d’insécurité de nos concitoyens », soulignent les comités. Selon eux, chaque détonation fragilise un peu plus le lien social et « creuse le désarroi d’une population bruxelloise qui ne demande qu’une chose : vivre en paix ».
Dans ce contexte d’insécurité, d’insalubrité et de pauvreté croissante, les associations citoyennes pointent un « sentiment général de malaise et d’abandon » ressenti, selon eux, par la population bruxelloise.
Les comités de quartier demandent une réponse « ferme et rapide » à la criminalité. Que ce soit à travers le renforcement des moyens des forces de l’ordre, le refinancement et la modernisation de la justice bruxelloise, ou encore la suppression des blocages liés aux règles linguistiques « qui ralentissent l’action judiciaire ».
Ils réclament également une amélioration visible de l’espace public (plan d’embellissement et entretien des quartiers, simplification drastique des organes en charge de la propreté publique), ainsi qu’une véritable « politique sociale » pour les personnes sans-abris et sans-papiers. Enfin, ils reviennent sur l’importance de répartir régionalement l’accueil des demandeurs d’asile et personnes sans-papiers.