OM : « Je suis en mission », Mehdi Benatia détaille sa méthode, radicale, engagée mais surtout passionnée
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Au cœur des discussions ces derniers temps, notamment après la décision de la commission de discipline de la FFF de le suspendre pour trois mois après les incidents survenus lors du match entre l’OM et Lille, Mehdi Benatia peut s’enorgueillir d’avoir abattu un gros boulot depuis son arrivée au sein de la direction marseillaise.
Après une deuxième partie de saison dernière passée à prendre ses marques, celui qui vient d’être nommé officiellement directeur du football du club olympien a posé sa patte sur l’effectif actuellement deuxième du championnat. Surtout, il a commencé à mettre en place sa vision, qu’il a évoquée en longueur dans une interview accordée à L’Equipe ce jeudi.
Restructuration générale
Le propos est nourri, argumenté. L’ancien défenseur du Bayern Munich ou de la Juventus explique ce qu’il a fallu changer, d’abord, dans le fonctionnement général du club. « Quand j’arrive, je vois Aubameyang, 34 ans, un des plus grands buteurs des quinze dernières années, qui joue tous les matchs, jeudi-dimanche-jeudi-dimanche, eh bien il s’entraîne pareil qu’un Vitinha, qui a 22 ans et ne joue pas beaucoup. Je vois un Nyakossi ou un Bamo Meïté qui s’entraînent pareil qu’un Gigot ou un Balerdi… Je n’avais jamais vu ça dans ma carrière. Il faut leur expliquer pourquoi on n’est pas sur le bon chemin. »
Il a décidé de restructurer tout le sportif, embauché, dans le sillage du nouveau coach Roberto De Zerbi, un directeur de la performance et un psychologue, et réorganisé la formation. « On a développé le « player care ». Luis Henrique, quand Pablo le ramène, on te dit c’est un crack, puis après, qu’il n’est pas bon, il faut qu’il dégage au Brésil. Mais on a fait quoi pour l’aider ?, interroge-t-il. Tu ne sais même pas ce qu’il fait. Il a un préparateur physique à la maison ? Un cuisinier ? Est-ce qu’il est en relais avec le nutritionniste du club ? Ça s’appelle faire du football, on n’est pas seulement là pour signer des contrats. »
L’effectif a énormément changé ces derniers mois, pour n’avoir sous la main que des joueurs compatibles avec l’état d’esprit insufflé. Wahi, Brassier et Koné sont partis cet hiver, parce que ça ne matchait pas. Benatia attend une implication totale de ses joueurs. « Pablo (Longoria, le président), il regarde 42 matchs par week-end, comme De Zerbi, comme moi. Je ne peux pas accepter que nous, on ait un niveau de passion à ce niveau, et que des gamins de 22-23 ans pensent que l’OM, c’est trois heures par jour et après je fais autre chose. L’OM, c’est 8, 9 heures par jour, minimum », assène-t-il, confiant sur ce que vont apporter les derniers arrivants Amine Gouiri et Ismaël Bennacer à l’équipe.
NOTRE DOSSIER SUR L’OM
Benatia ne cache pas son côté « radical », qu’il assume, mais défend sa méthode basée sur la passion et l’engagement total. « Je ne sais pas combien de temps je resterai, sûrement pas longtemps, et je n’ai pas peur de le dire. C’est usant mentalement, physiquement, reconnaît-il. La seule garantie : je vais tout donner jusqu’au dernier jour. Je sais pourquoi c’est important pour les Marseillais, pourquoi c’est important pour moi. Je suis en mission. »