Grippe : L’épidémie reste très active mais le pic semble (enfin) passé

On en a tous entendu parler tellement elle a fait des victimes cette année. Certains ont passé des journées cloués au lit, perclus de crampes et avec une fièvre à vous rendre fou. D’autres, plus fragiles, y ont même laissé leur vie. Cet hiver, l’épidémie de grippe s’est montrée particulièrement virulente en France. Et ce n’est pas terminé, car l’activité reste toujours « très élevée », selon Santé publique France. La bonne nouvelle, c’est que le pic épidémique semble passé avec un « ralentissement de l’épidémie » observé dans l’Hexagone, assure Santé publique France, chiffres à l’appui.

Si l’agence se permet une telle affirmation, c’est qu’elle a pu observer une diminution des indicateurs « dans toutes les classes d’âge en ville et à l’hôpital ». Mais vigilance, l’activité grippale reste toujours très élevée « et plus particulièrement chez les enfants ». Une enfant de 12 ans est décédée dans le Maine-et-Loire en janvier.

La neuvième semaine d’épidémie semble donc être celle marquant un fléchissement. « A l’hôpital, la part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal est repassée à un niveau d’intensité élevé ». Notons par exemple une part de décès liés à la grippe de 6,4 %, un chiffre nettement supérieur aux épidémies précédentes, note Santé publique France.

Le vaccin est peu efficace cette année

Le problème cette année, c’est que la « faible efficacité » du vaccin contre la grippe chez les 65 ans et plus. L’agence de santé française préconise une adoption stricte des gestes barrières pour ralentir l’épidémie avec un lavage systématique des mains, l’aération régulière des pièces de vie mais aussi le port du masque en cas de symptômes comme la toux, la fièvre ou le mal de gorge. Au 31 décembre 2024, la couverture vaccinale grippe chez l’ensemble des personnes ciblées par la vaccination était de 42,9 %.

On notera au passage que l’épidémie de Covid-19 reste quant à elle assez faible avec « seulement » 264 cas graves en réanimation enregistrés cet hiver. A titre de comparaison, plus d’un millier des malades a été admis en réanimation pour des cas de grippe. La semaine dernière, près de 500 des 7.500 décès déclarés en France faisaient mention de la grippe comme affection morbide ayant provoqué ou contribué au décès.