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Guerre en Ukraine : Zelensky et Poutine se pincent le nez à l’idée de se parler mais la porte s’entrouvre

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 5 février 2025, 1.078e jour de la guerre.

Le fait du jour

Un petit pas vers d’éventuelles discussions de paix, fait en se pinçant le nez. Mardi soir, Volodymyr Zelensky s’est dit, pour la première fois, prêt à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit. Celui qui a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie mais revoit sa position notamment à l’aune des difficultés rencontrées par ses troupes sur le front, a « habillé » cette concession avec férocité. « Poutine est un assassin et un terroriste. […] Parler à un meurtrier est un compromis pour l’Ukraine et l’ensemble du monde civilisé », a-t-il pris la peine de préciser.

Et la réponse du Kremlin ce mercredi est du même acabit. « Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose. […] Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens », a rétorqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Mais « malgré tout, nous restons ouverts aux négociations », a poursuivi ce proche de Vladimir Poutine estimant que « la réalité sur le terrain » devrait convaincre Kiev de « faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations ».

Volodymyr Zelensky imagine un « format à quatre » pour les négociations – avec l’Ukraine, la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Reste à en convaincre Donald Trump et le maître du Kremlin.

La déclaration du jour

« Des contacts » ont lieu entre les Etats-Unis et la Russie sur des sujets précis, et « se sont intensifiés récemment ». »

Depuis son investiture, Donald Trump se dit prêt à voir Vladimir Poutine pour parler de l’Ukraine, et vice-versa. La déclaration, bien qu’imprécise, de Dmitri Peskov laisse penser que la rencontre au sommet se prépare.

Le chiffre du jour

300. Le nombre total de prisonniers de guerre échangés ce mercredi entre l’Ukraine et la Russie. Cent cinquante de chaque camp. Les libérés russes ont transité par la Biélorussie, pays allié de Moscou et frontalier des deux belligérants, pour recevoir « une assistance psychologique et médicale », a indiqué le ministère russe de la Défense.

« Aujourd’hui est un beau jour pour nous tous », s’est réjoui de son côté Volodymyr Zelensky, en publiant sur Telegram des photos de soldats ukrainiens dans des bus, sur la route du retour. Il s’agit de « soldats, de sergents, d’officiers », pour certains détenus en Russie depuis « plus de deux ans », a précisé le président ukrainien.

Kiev et Moscou ont tous les deux souligné l’intervention facilitatrice des Emirats arabes unis dans cet échange de combattants.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La tendance

Sur le front, l’avancée russe continue inexorablement. Pour preuve, Moscou a revendiqué ce mercredi la prise de deux nouveaux villages dans l’est et le nord-est de l’Ukraine : Baranivka, dans la région de Donetsk, et Novomlynsk, dans celle de Kharkiv.

L’Ukraine a poursuivi de son côté, comme elle fait désormais quotidiennement, ses frappes nocturnes par drone sur des installations énergétiques en territoire russe, parfois très loin du front. Un dépôt pétrolier a pris feu ce mercredi dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie.