Belgique

Bart De Wever, la stratégie de l’homme d’État

Le Premier ministre est un nationaliste flamand. Mais il veillera à respecter les institutions, comme il l’a fait durant les négociations de l’Arizona. En termes d’image, il mettra en avant son sens des responsabilités et sa modération. Pas étonnant de la part de ce conservateur qui hait les révolutions…

Prime Minister Bart De Wever poses for the photographer in the marge of the first ministers council of the new Arizona government, at the Brussels Prime Minister's office at the 16 Rue de La Loi - Wetstraat 16, Tuesday 04 February 2025, in Brussels. Negotiators from the five parties that make up the Arizona coalition - the N-VA, MR, Engages, Vooruit and CD&V - reached a government agreement last Friday evening. BELGA PHOTO DIRK WAEM
Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA).

Comme la Belgique a changé en dix ans… Lors de la mise en place de la majorité « suédoise » en 2014, l’opposition au gouvernement dirigé par Charles Michel disait entendre « des bruits de bottes« . La N-VA faisait irruption dans le jeu fédéral et beaucoup de francophones dans les rangs du PS, du CDH et d’Écolo s’en alarmaient : au fédéral, le MR s’était fait le complice d’une formation héritière de la collaboration…

En 2025, les nationalistes flamands font non seulement leur retour au pouvoir, mais s’emparent aussi du 16, rue de la Loi. Les réactions sont désormais plus prudentes : les critiques se concentrent sur l’accord de gouvernement, de manière assez classique, mais pas ou très peu sur la présence de la N-VA au cœur du pouvoir fédéral. Plus étonnant encore, Bart De Wever, l’homme qui estimait que les francophones étaient des junkies drogués aux allocations de chômage, est relativement épargné. Alors qu’il devient Premier ministre et que c’est sur ses épaules que reposera la défense de l’intérêt général à l’échelle de la nation… belge.