Guerre Israël-Hamas : La bande de Gaza habitable d’ici à cinq ans ? L’émissaire de Trump trouve l’annonce « grotesque »
Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, a contesté mardi l’estimation selon laquelle la bande de Gaza pourrait être reconstruite et redevenir habitable en cinq ans.
Il a qualifié ce délai de « grotesque », estimant que l’ampleur des destructions rendait un tel objectif irréaliste.
« Lorsque le président parle de nettoyer Gaza, il parle de le rendre habitable »
Selon Witkoff, la guerre a laissé Gaza dans un état critique. Il a souligné la présence de milliers de munitions non explosées, la fragilité des infrastructures et l’absence totale de services essentiels comme l’eau, l’électricité et le gaz. « C’est pourquoi, lorsque le président parle de nettoyer le site, il parle de le rendre habitable », a-t-il précisé. Le conseiller de Trump a également rappelé que le président américain avait suggéré de transférer les habitants de Gaza vers des pays voisins comme l’Égypte ou la Jordanie, qui ont rejeté cette option.
Ses déclarations interviennent alors que le président américain doit s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, dans un contexte de tensions diplomatiques sur l’avenir de Gaza.
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Des doutes sur l’accord de cessez-le-feu
L’accord de trêve, mis en place sous l’administration Biden après des mois de négociations et entré en vigueur en janvier 2025, se divise en trois phases. La première prévoit la libération de 33 otages israéliens en échange de plus de 1.900 prisonniers palestiniens. La seconde vise à mettre fin aux combats et à libérer les otages restants. Enfin, la troisième concerne la reconstruction du territoire et l’organisation de sa gouvernance future.
Witkoff a exprimé de sérieux doutes quant à la faisabilité de cette dernière phase, affirmant que la reconstruction ne pourra pas se dérouler comme prévu. Selon lui, la durée de cinq ans pour rebâtir Gaza, qui figure dans l’accord de trêve, est irréaliste. « La reconstruction ne pourra pas se dérouler comme prévu, c’est physiquement impossible », a-t-il déclaré, estimant qu’il était trompeur de laisser croire aux habitants qu’ils pourraient revenir passé ce délai.