« Le choix du Pianiste » s’inspire de faits historiques contre la barbarie

Jusqu’où peut-on se compromettre par amour ? Le héros du Choix du pianiste, drame historique de Jacques Otmezguine est confronté à cette question à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Ce musicien virtuose va accepter de jouer en Allemagne pour sauver son épouse juive et emprisonnée qu’il espère protéger de la déportation.
Le réalisateur puise son inspiration dans des faits historiques pour raconter cette histoire poignante qu’il décline sur trois décennies. Une bonne façon de mettre aussi en avant les destinées de femmes extraordinaires.
Inspirer et éduquer
« Je voulais explorer la façon dont la musique pouvait servir de refuge et d’inspiration même dans les moments les plus désespérés », explique le cinéaste. Le Choix du pianiste est une bouleversante histoire d’amour pas mais seulement. « Les persécutions ont touché la communauté musicale juive de différentes manières, mais de nombreux musiciens ont continué à jouer un rôle significatif malgré les difficultés », insiste le réalisateur. C’est un hommage vibrant à ces femmes et ces hommes que rendent Jacques Otmezguine et la productrice Nelly Kafsky. Ils évoquent les êtres courageux qui se sont opposés à la barbarie nazie au risque de tout perdre. Ou qui ont été contraints de composer avec elle par désespoir.
« J’espère parvenir à inspirer, émouvoir et éduquer bien longtemps après le générique de fin », insiste Jacques Otmezguine qui s’appuie sur les performances d’Oscar Lesage, Zoé Adjani et Pia Lagrange pour redonner vie à des êtres ballottés par l’histoire avec un grand H. La générosité de ce très beau film invite à revisiter un passé douloureux pour éviter qu’il reproduise. Il fait couler les larmes tout en appelant à une réflexion salutaire.