France

Oubliée dans un bus en Dordogne, une petite fille de 4 ans retrouvée 90 kilomètres plus loin en Charente

«Les voyages forment la jeunesse », dit l’adage. Certes, mais voyager seule à 4 ans, c’est un peu tôt, doit se dire Rëva, une petite fille de Dordogne qui a eu droit à un périple impromptu le mercredi 15 janvier.

Ce jour-là, alors qu’elle est dans le bus qui doit l’emmener de l’école au centre de loisirs de Trélissac (24), la petite fille a tout simplement été oubliée… se retrouvant alors seule dans l’autocar qui file vers la Charente voisine, racontent nos confrères de Sud Ouest.

Elle ne descend pas du bus, personne ne la remarque

« Comme elle n’était pas descendue, les animatrices du centre ont pensé que nous étions venus la chercher », raconte au quotidien Isabelle Girard, sa mère, qui s’étonne que personne ne se soit soucié de la contacter pour s’en assurer.

Timide, Rëva est restée sagement sur son siège du cinquième rang, bien attachée. Elle est restée si discrète qu’aucun passager monté par la suite ne l’a remarquée.

« Comme elle avait un peu faim, le chauffeur lui a donné à manger »

Il lui aura fallu attendre le terminus du voyage, à Angoulême, pour que le chauffeur la découvre comme l’explique Manuel Cholet, responsable du CFTA Centre Ouest qui assurait le transport : « Le chauffeur s’en est tout de suite occupé. Comme elle avait un peu faim, il lui a donné à manger. »

Informée par la compagnie, la ville de Trélissac a contacté les parents de Rëva et diligenté une animatrice du centre de loisirs et un chauffeur pour aller récupérer la petite fille.

Deux animatrices passeront en conseil de discipline

Pour expliquer cet imbroglio, la ville plaide « l’erreur humaine » et pointe deux animatrices du centre de loisirs responsables de la réception des enfants à la descente du bus. « Elles n’ont pas recoupé leurs informations et la petite est restée dans le car. Aujourd’hui, elles sont au trente-sixième sous-sol », confie le directeur général des services de la ville à Sud Ouest.

Les deux accusées passeront en commission de discipline le 7 février prochain et une conciliation entre la ville et les parents de Rëva doit avoir lieu.

Encore sous le choc, ces derniers envisagent de porter plainte contre la ville « Aujourd’hui, ma fille voit un psy, souligne Isabelle Girard. […] Je veux qu’on entende ce qui s’est passé avec elle. Ce n’est pas parce que ce sont les enfants des autres qu’il ne faut pas en prendre soin. J’avais mis Rëva au centre de loisirs pour l’aider à se sociabiliser… Tout est foutu ! »