Eure-et-Loir : Drogue, victimes, fossé… Le point sur l’accident de car scolaire
Ce jeudi, un accident de car scolaire a provoqué la mort d’une lycéenne dans l’Eure-et-Loir. Ce drame, survenu près de Châteaudun, a aussi blessé une vingtaine d’élèves. Que s’est-il passé ? Le conducteur est-il en cause ? Quelles réactions ont suivi ? 20 Minutes fait le point pour vous.
Que s’est-il passé ?
Selon la préfecture d’Eure-et-Loir, l’accident est survenu peu avant 7h40 lorsqu’un « car scolaire des transports Rémi transportant 35 élèves a eu un accident de la route sur la D927, à proximité de Châteaudun », pour une raison encore indéterminée. Le car est le seul véhicule impliqué selon la préfecture, qui faisait état en milieu de journée d’un bilan provisoire d’une lycéenne tuée et 20 élèves blessés, dont 14 transportés vers le centre hospitalier de Châteaudun.
Le corps de la jeune passagère de 15 ans qui a trouvé la mort dans l’accident va être transporté à l’institut médico-légal de Garches. Deux autres enfants, en urgence relative, ont été transportés dans un centre hospitalier. Le président de la région Centre-Val-de-Loire, François Bonneau, a mentionné l’entraide et la solidarité entre les élèves qui se trouvaient dans le car, « les grands ouvrant les trappes pour sortir de là », avant d’aider un autre qui « était un peu coincé ».
Jeudi en début d’après-midi, deux dépanneuses ont redressé le car sur les lieux de l’accident, sur la D927 entre Châteaudun et Pithiviers. La route a été coupée à la circulation, selon un journaliste de l’AFP sur place. Une cellule d’urgence médico-psychologique a aussi été activée « en soutien des victimes et de leurs proches ».
Le conducteur est-il en cause ?
Le conducteur est un jeune homme âgé de 26 ans et inconnu de la justice. Selon des éléments recueillis par l’AFP, il exerçait depuis plusieurs années, « au moins depuis le début de l’année » sur cette ligne 32B, qui dessert six établissements. Il a été placé en garde à vue et une enquête a été ouverte pour homicide et blessures involontaires, ajoute le magistrat.
Un test salivaire aux produits stupéfiants « s’est révélé positif », a annoncé le parquet de Chartres. « Un prélèvement sanguin a été immédiatement réalisé afin de faire procéder, en urgence, à une analyse qui confirmera ou pas la présence de produits stupéfiants dans le sang du conducteur du bus », précise le procureur de la République Frédéric Chevallier dans un communiqué.
Le conducteur a livré une première explication, déclarant « avoir croisé un véhicule circulant trop proche de la ligne séparatrice, avoir voulu l’éviter, et s’être retrouvé dans le fossé », précise Frédéric Chevallier.
Quelles réactions ont suivi le drame ?
Arrivé sur place en milieu de journée, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a exprimé lors d’un point presse son émotion face à « un drame qui nous bouleverse », avec « une pensée très forte pour les parents de Joanna qui a perdu la vie dans cet accident ». Il a annoncé avoir saisi le Bureau d’enquêtes accidents (BEA) des transports terrestres pour déterminer les circonstances exactes de cet accident de car, en parallèle de l’enquête judiciaire. « Des spécialistes sur ces questions pourront dire à la fois ce qu’il s’est passé sur la conduite, sur la vitesse, sur le matériel, sur la route, sur la responsabilité des uns et des autres s’il y en a, si d’autres véhicules sont impliqués ou pas », a expliqué le ministre.
L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne a partagé sa « vive émotion ». « C’est avec une vive émotion et une immense tristesse que j’ai appris, depuis Mayotte, le décès d’une lycéenne de Châteaudun dans un accident de bus scolaire survenu ce matin, qui a également fait plusieurs blessés parmi les élèves transportés », a réagi la désormais ministre de l’Education nationale sur X. « J’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches », ajoute la ministre. « J’exprime tout mon soutien aux élèves et à la communauté éducative. Je suis avec attention l’évolution de l’état de santé des blessés. »
« C’est un gros drame, un terrible drame », a réagi le maire de la ville Fabien Verdier. « Nous avions signalé la dangerosité de la route il y a quelques mois », a-t-il ajouté.