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Mondial de handball 2025 : Les Bleus ont eu besoin d’un « nettoyage complet » du « traumatisme » des JO de Paris 2024

De multiples générations de l’équipe de France de handball ont eu beau enquiller les trophées comme aucun autre sport, on attend l’affiche de ce mardi (21 heures à Zagreb) France-Egypte avec une certaine appréhension. Certes, les Bleus ont été impeccables lors des matchs de poules de ce Championnat du monde 2025 (6 victoires en 6 matchs), mais l’arrivée des rendez-vous couperets, ça reste autre chose.

D’autant plus qu’au moment de défier en quart de finale des Pharaons qui les avaient tenus en échec l’été dernier à Paris (26-26), il est difficile de ne pas repenser au scénario cauchemardesque du dernier quart disputé, à savoir la cruelle élimination face à l’Allemagne (34-35 après prolongation) lors des JO de Paris 2024. Ce temps mort controversé, cette perte de balle maudite du taulier Dika Mem, tout cela n’a pas pu être oublié en seulement cinq mois. C’est pourquoi l’équipe de France a mis l’accent sur un important travail avec son préparateur mental Pierre Arthapignet.

« Pas de travail spécifique avec Dika Mem »

« Chacun a fait un travail de deuil, parce que l’échec des Jeux a quand même été un micro-traumatisme au sein de l’équipe qu’il fallait absolument travailler, neutraliser pour s’engager dans ce Mondial sans vouloir rattraper l’erreur des Jeux, ce qui aurait pu être l’erreur à commettre, explique celui-ci. Ils ne sont pas dans cet état d’esprit, même si, très certainement et à un niveau implicite, le souvenir reste présent et un peu chaud. »

Pierre Arthapignet souligne un travail à la fois « individuel et au niveau de l’ensemble du groupe ». « Il y avait évidemment un nettoyage complet à faire de cette expérience, et le plus proche possible des Jeux », confie le préparateur mental. Ce dernier s’est notamment appuyé sur des « escape games » et « des sessions collectives avec des métaphores qui font passer des messages implicites et indirects » afin de (re)booster « la cohésion » du groupe.

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Le tout en précisant qu’il n’y avait « pas de raison de travailler spécifiquement avec Dika Mem », en première ligne dans cette désillusion de Villeneuve-d’Ascq. On saura ce mardi soir si ce « team building » et cette préparation mentale passent le premier gros crash-test du Mondial en Croatie.