Belgique

Les pédagogies actives sont-elles efficaces ? “Oui, nous travaillons sur des compétences plus ouvertes, moins scolaires”

Certains parents ayant opté pour une école à pédagogie active pour leur enfant changent d’avis en cours de cursus ou le réintègrent dans le traditionnel à partir de la première secondaire. Que penser de ces méthodes pédagogiques qui entendent rendre l’enfant acteur de ses apprentissages ? « La Libre » a interrogé trois personnes de terrain, parmi lesquelles Sophie Lamote, institutrice à l’École fondamentale Singelijn de Woluwe-Saint-Lambert.

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Sophie Lamote est institutrice à l’École fondamentale Singelijn de Woluwe-Saint-Lambert. ©D.R.

Elle a expérimenté les deux pédagogies, traditionnelle et active. Sophie Lamote, institutrice à l’École fondamentale Singelijn de Woluwe-Saint-Lambert, est donc bien placée pour porter un regard éclairé sur le sujet.

Quelle est la philosophie de votre école « à pédagogie active » ?

Notre directeur est un fervent défenseur de la méthode Decroly. Quand il est arrivé à Singelijn, nous, qui avions précédemment appliqué la méthode traditionnelle, avons conservé notre structure et une certaine manière de penser. Au fil des années, et en concertation avec lui, une ouverture s’est faite et nous avons défini une pédagogie alternative, soit un peu de méthode Freinet tout en se référant aux quatre centres d’intérêt en pédagogie Decroly : donner du sens à nos apprentissages, mettre l’enfant au cœur de ceux-ci, vivre en société et, enfin, travailler en collaboration. Notre centre d’apprentissage, c’est le projet. C’est la mise en pratique des choses. On part de l’expérimentation, on se pose sur la matière pour aller chercher les apprentissages, là où la pédagogie traditionnelle va parler de la matière, puis « l’exerciser ».