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Etats-Unis : Bienvenue au Golfe d’Amérique… Le Golfe du Mexique rebaptisé par l’administration Trump

L’administration Trump a annoncé vendredi avoir changé le nom du Golfe du Mexique en « Golfe d’Amérique » et rebaptisé le Denali, le sommet le plus haut d’Amérique du Nord situé en Alaska, en « Mont McKinley », une décision qui suscite des réactions mitigées. Ces mesures font suite aux promesses du président Donald Trump de rétablir certains noms historiques, rapporte The New York Times et d’autres médias américains.

Le Département de l’Intérieur a affirmé que ce changement de nom du golfe était « l’un des atouts les plus vitaux de l’histoire et de l’économie de la Nation ». Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a déjà adopté cette appellation, mentionnant dans un avertissement météorologique hivernal une zone de basse pression se déplaçant « à travers le Golfe d’Amérique » vers la Floride.

« America Mexicana » ou « Amérique Mexicaine »

Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité à l’international. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a réagi en suggérant ironiquement de renommer l’Amérique en « America Mexicana » ou « Amérique Mexicaine ».

Concernant le Denali, le sommet avait été officiellement renommé par l’administration Obama en 2015, après des décennies de plaidoyer des groupes autochtones d’Alaska. L’administration Trump a qualifié cette décision d’« affront » à William McKinley, ancien président américain assassiné, dont la montagne portait le nom depuis qu’un prospecteur d’or l’avait proposé. Pourtant, McKinley, originaire de l’Ohio, n’avait aucun lien connu avec l’Alaska.

Vive opposition en Alaska sur le cas du Denali

Des sénateurs républicains d’Alaska, Lisa Murkowski et Dan Sullivan, se sont opposés à ce changement, affirmant que « Denali est le nom légitime » de cette montagne de 6.190 mètres, située sur les terres des peuples Koyukon et autres groupes autochtones.

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Bien que le Conseil américain des noms géographiques, chargé de normaliser les toponymes, soit impliqué dans ces décisions, le secrétaire à l’Intérieur dispose d’une autorité unilatérale pour finaliser ces changements si le conseil n’agit pas rapidement, précise encore The New York Times.