Albi : Après les arnaques, les viols… le « Rocancourt du Tarn » au tribunal
Il est surnommé le Rocancourt du Tarn, en raison de ses multiples arnaques. Mais cette fois, c’est pour viols que Tony Peillon, 29 ans, est jugé à Albi, accusé par cinq femmes, une sixième le mettant en cause pour agression sexuelle. Des faits qui auraient été commis entre fin 2015 et début 2021, avec en toile de fond différentes arnaques, à Rennes (Ille-et-Vilaine), Albi (Tarn) et Narbonne (Aude). Il les nie en bloc.
Un expert psychiatre a évoqué le traumatisme qu’a pu représenter pour lui le fait de n’avoir jamais pu entrer en contact avec l’enfant qu’il a eu avec une jeune femme à l’âge de 18 ans. Evènement « central » autour duquel il y a clairement eu « un avant et un après » dans la vie de Tony Peillon. Rejeté par la mère de son enfant, il s’est par la suite enfermé dans une vision négative des femmes, se voyant « dupé » par elles. Un sentiment renforcé par sa « vision manichéenne des autres », selon l’expert.
Personnalité à « l’immaturité affectivo-émotionnelle »
L’examen de M. Peillon fait apparaître une personnalité à « l’immaturité affectivo-émotionnelle en mode limite », synonyme d’une « faible résistance à l’envie, à la frustration », a expliqué le médecin. Tony Peillon peut avoir tendance à vouloir « se donner à lui-même ce qu’il n’a pas reçu de l’autre » et « peut facilement passer outre le consentement » d’autrui, a-t-il également déclaré, décrivant enfin un individu « en grande difficulté pour faire un minimum d’examen de conscience ».
Vendredi après-midi, une première victime présumée a réitéré son témoignage accusatoire à l’encontre de M. Peillon, affirmant depuis qu’il avait abusé d’elle dans son sommeil au cours de la nuit du Nouvel An 2016. Le viol qu’aurait pratiqué M. Peillon sur cette femme correspond au mode opératoire décrit dans les témoignages d’autres victimes présumées devant les enquêteurs, l’accusé trouvant le moyen de rester dormir chez elles ou avec elles, avant d’abuser d’elles, selon l’accusation.
Tony Peillon assure être innocent et évoque l’existence de relations sexuelles « consenties ». Lors de l’instruction, il a prétendu que ces femmes, furieuses qu’il les ait flouées, s’étaient liguées contre lui pour inventer de fausses accusations. Le procès de Tony Peillon doit durer jusqu’au 29 janvier. Il encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.