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Ski alpin : Kitzbühel sans Cyprien Sarrazin, « un pincement au cœur » pour les skieurs français

Les années passent et Kitzbühel demeure un rendez-vous à part dans la saison de ski alpin, celui que tous les descendeurs rêvent d’inscrire à leur palmarès. L’an dernier, Cyprien Sarrazin avait accompli ce fantasme non pas une fois mais deux, en l’espace de deux jours, devenant seulement le huitième athlète de l’histoire à faire le back-to-back.

Alors que Sarrazin commence à peine sa longue rééducation après sa grave chute à Bormio, fin décembre, ses copains de l’équipe de France pensent évidemment fort à lui, cette semaine, alors que la Coupe du monde est de retour dans la mythique station autrichienne. « C’est sûr que ça fait quelque chose » d’être là sans lui, a observé mercredi Adrien Théaux, 40 ans dont 20 sur le circuit mondial. « Dans la cabane de départ, il y a les photos des vainqueurs de l’année dernière donc il y a deux photos de « Cyp » qui sont là, ça fait un petit rappel. »

Une dynamique à réenclencher

Alors qu’il n’avait jamais gagné en descente à l’entame de la saison dernière, Sarrazin était devenu en quelques semaines la nouvelle star du ski mondial, enchaînant les victoires en vitesse jusqu’à réaliser un doublé fantastique sur la Streif, un exploit qui n’avait plus été vu depuis Luc Alphand en 1995.

« C’était exceptionnel, se rappelle Xavier Fournier, le responsable du groupe de vitesse. Des moments comme ça, il faut vraiment en profiter. C’était grandiose, et c’est sûr que ça fait bizarre pour tout le monde » qu’il ne soit pas là cette année. « Les Autrichiens l’adorent, ils me parlent tous de lui et ils sont vraiment peinés qu’il ne soit pas là », ajoute Fournier. De son côté, Maxence Muzaton, un autre descendeur français, avoue « un pincement au cœur ».

Malgré tout, les Bleus – qui devront aussi faire sans Blaise Giezendanner grièvement blessé la semaine dernière à un genou – tentent d’aborder Kitzbühel avec ambition. « L’année dernière c’était la folie, dit Nils Allègre. Le samedi « Cyp » gagne mais on était aussi quatre Français dans le top 10. On était dans une dynamique énorme, dans un moment presque d’euphorie. C’était quelque chose de fort et maintenant, on n’a qu’une envie, c’est de retrouver la même chose. »