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PSG – Manchester City : Le secret de la remontada « Foi », « caractère » et João Neves

Au Parc des Princes,

Les signes annonciateurs d’apocalypse étaient porteurs d’un miracle. La pluie battante et le but de Jack Grealish, le premier de l’Anglais en Ligue des champions depuis l’âge de pierre, n’étaient que les prémices d’un soleil au zénith, l’un des plus beau à avoir brillé pour un match du PSG au Parc des Princes en Coupe d’Europe. La présence de Nasser Al-Khelaïfi dans les couloirs de la zone mixte en dit long sur le caractère unique de cette victoire contre Manchester City.

« On a montré qu’on était une grande équipe, jeune mais avec une grande personnalité et le meilleur coach au monde, jubile le président parisien. Je suis très fier de nous parce que ce n’était pas facile au vu de la situation en Ligue des champions. On a sept points, c’est un match décisif, on perd 2-0 contre une grande équipe expérimentée. Je suis sûr que personne ici n’aurait dit qu’on gagnerait, à 2-0. » Pas même Luis Enrique en personne « Je n’aurais pas imaginé cette conf’ de presse quand on était menés 2-0 », s’est permis l’Espagnol après le match.

La lumière est venue de Barcola et Dembélé

Le pessimisme se nourrissait d’histoire. Jamais le PSG n’avait gagné de match apres avoir remonté un handicap de deux buts en C1. Après le deuxième but infâme signé Haaland, les détraqueurs cachés dans la grisaille du ciel ont donc logiquement commencé à aspirer l’âme du Parc des Princes. Mais c’est au moment où la ferveur parisienne s’éteignait pour laisser place aux chants anglais que Bradley Barcola a rallumé la lumière d’un débordement dont il a le secret, pour déposer un caviar à Ousmane Dembélé, à qui il ne tenait plus qu’à concrétiser sa promesse d’un but mercredi soir.

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« [A 2-0], on n’a eu peur de rien du tout, applaudit Achraf Hakimi. Quand tu perds 2-0 il n’y a pas à avoir peur. Tu dois lever la tête et continuer pour aller chercher la victoire si tu peux. Cette équipe y a cru jusqu’à la fin, on a marqué le 2-1 très vite et on a vu que c’était possible, c’est pour ça que sont venus le deuxième et le troisième. » « Ce n’est pas la première fois, ça s’est passé à Lens et à Monaco, rappelle Luis Enrique. Mon équipe a beaucoup de choses pour elle. Elle a la foi et elle ne se rend jamais, on l’a démontré à de nombreuses reprises. »

Et la rage de João Neves

Si la performance est collective, un jeune homme aura incarné plus que quiconque le savant mélange de caractère et de talent dont le PSG s’est armé pour réduire Manchester City au silence : João Neves. Une grinta de folie, des coups d’épaule de vétéran et des gros tacles au service d’une inébranlable volonté d’avancer par la passe ou la conduire de balle. Dans des contextes chaotiques comme celles de mercredi, avec des espaces et des transitions rapides, il fait déjà partie des meilleurs à son poste. Son nouveau surnom, « joyau Neves », n’est pas usurpé.

Et puis que dire de son impact dans les airs, malgré son mètre 36 (1m74, en réalité). Les plus attentifs auront d’ailleurs remarqué que son apparition au second poteau sur coup de pied arrêté, il l’avait déjà tentée en première mi-temps. Que ne sait pas faire ce drôle de petit bonhomme ? Même sa célébration avec saut de cabri pour enjamber les panneaux publicitaires et poing rageur devant un public en fusion, est une parfaite illustration de ce qu’aura été ce match pour le Paris Saint-Germain.

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Une remontada pour reprendre confiance

Epiphénomène ou déclic ? A peine l’exploit passé que se pose déjà la question de son héritage dans une saison jusqu’ici bien fade malgré une domination incontestable en Ligue 1. « Ce match va renforcer mes joueurs », se persuade Luis Enrique dans un discours repris par Gigio Donnarumma dans les couloirs du Parc. « C’est un match qui nous donne beaucoup de confiance en notre jeu et on va continuer comme ça. » Achraf Hakimi voit dans ce succès le signe d’un PSG endurci, prêt à relever les défis autrement corsés que pourrait réserver la suite de la compétition. « On sait que la deuxième partie de saison est difficile. On doit continuer avec cette mentalité à l’avenir. »

Reproduire la même performance à Stuttgart la semaine prochaine pour sceller la qualification pour les barrages serait un bon début. A l’inverse, une élimination – certes improbable – rendrait caduque cette soirée que beaucoup classent parmi les grands crus européens du PSG. Ce ne serait pourtant pas le premier gâchis. En 2017, la douce euphorie d’un 8e de finale aller contre le FC Barcelone (de Luis Enrique) cachait en son sein un désastre. Les signes sont parfois trompeurs.