France

Assemblée nationale : Sortant du silence, Barnier encense Retailleau et tacle la « conjonction » RN et gauche

Michel Barnier n’a pas fermé la porte à la politique. Pour bien le faire savoir, l’ancien Premier ministre est même sorti du silence mardi. A cette occasion, il a promis de se consacrer à « faire vivre l’esprit » du socle commun, qui a rassemblé la droite et le centre lorsqu’il était à Matignon.

« Cet esprit-là il faut absolument le faire vivre », a-t-il déclaré devant plus de 300 personnes qui l’ont accueilli debout au rythme de I’m still standing d’Elton John, lors des vœux de la fédération LR des Yvelines à Saint-Germain-en-Laye. « Je vais m’y consacrer », a-t-il promis, rappelant que son gouvernement avait réuni « différentes sensibilités » politiques, de sa famille des Républicains, en passant par « Horizons, les macronistes et les centristes du MoDem ».

Retailleau qualifié de « grand ministre »

Tout en soulignant que sa présence « n’était pas un meeting », Michel Barnier a exprimé sa « fierté » d’avoir été Premier ministre, lors de sa première sortie publique depuis la censure, votée par le RN et la gauche, qui a fait tomber son gouvernement le 5 décembre au bout de seulement trois mois.

Invité par le président de la fédération LR des Yvelines, Othman Nasrou, qui a fait partie de son gouvernement, l’ancien locataire de Matignon s’est permis de citer un seul membre de l’équipe actuelle, celui de Bruno Retailleau qu’il a qualifié de « grand ministre » (de l’Intérieur). Il a néanmoins prévenu les nombreux journalistes présents qu’il n’avait pas « l’intention de multiplier les petites phrases […], de mettre les bâtons dans les roues » de son successeur.

La « conjonction des contraires » critiquée

« Je n’ai pas de nostalgie » des trois mois passés à Matignon, a assuré Michel Barnier, qualifiant cette période de « singulière » et attribuant sa chute à une « conjonction des contraires » entre l’extrême droite et la gauche qui ont voté ensemble sa censure. Il ne s’est par contre permis qu’une seule référence au débat actuel au Parlement sur le budget, à l’origine de sa censure, pour constater que « l’exigence de réduire la dette » était toujours là.

Notre dossier Politique

Revenant sur l’investiture la veille de Donald Trump aux Etats-Unis, il a appelé les Européens à l’unité. « Restons calmes, gardons notre sang-froid, défendons nos intérêts », a-t-il affirmé, soulignant que « personne ne va défendre » l’UE à la place des Européens.