Porto Rico : Une touriste américaine incendie plusieurs commerces d’une station balnéaire car elle a été virée d’un bar

Une Américaine de 36 ans, originaire du Missouri, a été arrêtée et inculpée le 16 janvier dernier. Cette touriste est accusée d’avoir provoqué un incendie criminel ayant détruit un hôtel, un bar et plusieurs commerces dans la ville balnéaire de Cabo Rojo, dans le sud-ouest de Porto Rico. Après une première comparution devant un tribunal, elle a été placée en détention, rapporte Associated Press (AP).

Selon des documents judiciaires cités par le Washington Post, la vacancière se serait rendue au bar Marea le 1er janvier vers 20h30. Déjà en état d’ébriété d’après les témoignages, elle aurait manifesté des signes d’agressivité. Les propriétaires du commerce ont affirmé avoir demandé à la touriste de quitter les lieux en raison de son comportement. Malgré les tentatives de la serveuse pour calmer la situation, le personnel aurait été contraint d’appeler la police, qui aurait raccompagné la femme jusqu’à son Airbnb.

Filmée avec un jerrican d’essence

A 00h25, une caméra de surveillance aurait filmé une femme identifiée par des témoins comme étant la suspecte. On la verrait transportant un bidon rouge et versant un liquide dans le bar. Ce récipient serait un jerrican d’essence prêté par le propriétaire du Airbnb pour alimenter un générateur après une panne d’électricité ayant frappé l’île le 31 décembre. Peu après, un incendie s’est déclaré au bar Marea.

Par chance, aucune victime n’a été déplorée. Cependant, le bar, un restaurant voisin, une boutique de souvenirs et un hôtel ont été entièrement détruits par les flammes. Les vingt clients séjournant à l’hôtel ont réussi à s’enfuir à temps, mais de nombreux employés se retrouvent désormais sans emploi.

Cinq à vingt ans de prison encourus

Les enquêteurs ont révélé que la femme avait quitté son Airbnb bien avant la fin de sa réservation. Le 2 janvier, elle aurait pris un vol pour rentrer chez elle à Saint-Louis (Missouri). Interrogée par la police, elle aurait reconnu avoir fait « des choses qui ne lui ressemblaient pas » à Porto Rico, tout en affirmant ne pas savoir qu’un incendie s’était produit.

Si elle est reconnue coupable, la trentenaire risque entre cinq et vingt ans de prison dans cette affaire qui a suscité une vive émotion sur l’île.