21 ans après le naufrage du navire Béchar: 6 ex-cadres de la CNAN de retour sur le banc des accusés
La chambre criminelle de la Cour suprême d’Alger ouvrira, mercredi prochain, le dossier du naufrage du navire Béchar, survenu en novembre 2004, lors d’une tempête qui avait frappé Alger. Six anciens responsables de la CNAN sont poursuivis dans cette affaire.
Parmi les accusés, l’ancien président directeur général de la même compagnie, le directeur des équipements et technologies, le directeur technique des navires, l’inspecteur technique du navire en question, le directeur des équipements navals et l’ingénieur technique chargé du suivi des navires.
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Naufrage du navire Béchar en 2004 : l’affaire de nouveau devant la justice
Le dossier a été rouvert après le renvoi de la Cour qui avait ordonné à l’époque des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité à l’encontre des accusés après qu’ils ont bénéficié d’une relaxe, rapporte le quotidien Ennahar. Au total, six accusés seront présentés, mercredi, devant la justice.
Ces derniers sont accusés d’avoir mis à disposition d’un commandant un navire insuffisamment équipé et non conforme aux normes, ce qui a entraîné la perte du navire en question et le décès de 16 marins qui ont sombré au fond du port d’Alger. De plus, les charges incluent aussi l’abondant illégal du bateau avant le remplacement du commandant.
Par ailleurs, l’ouverture de cette affaire, après 21 ans des faits, est due à plusieurs paramètres venus remettre en cause les arguments, les motivations et les lacunes relevés lors de précédents procès.
Naufrage du navire Béchar, une affaire datant de 2004
Les faits remontent au 13 novembre 2004, lors d’une tempête qui avait frappé la capitale Alger. Le commandant du navire a lancé plusieurs appels à l’aide à la compagnie et aux gardes-côtes, le navire étant sur le point de couler. Par ailleurs, après plusieurs tentatives, il a réussi à les joindre et trois remorqueurs ont été envoyés.
Cependant, la hauteur et la force des vagues ont empêché les remorqueurs d’atteindre le navire en question, bien que la distance qui les séparait n’était pas importante.
Alors que certains membres de l’équipage se sont jetés en mer pour tenter de survivre, les autres ont lutté jusqu’à 5 h 30 du matin, l’heure à laquelle la communication a été définitivement coupée, après que le capitaine les a informés que le navire coulait.
À l’exception d’un seul marin retrouvé sur la plage des Sablettes, les recherches menées, au lendemain de cette tragédie, par les autorités algériennes n’ont pas permis de sauver, malheureusement, les autres membres de l’équipage de ce navire.
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