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« Pékin Express » : Pour sa 20e édition, l’émission se confronte à l’Afrique et à ses racines

Ce n’est pas en traînant en chemin que « Pékin Express » a parcouru 200.000 km en vingt ans. L’émission d’aventure de M6 est déjà de retour, ce jeudi soir, moins de trois mois après la conclusion de la saison « all stars ». Le programme star profite de son 20e anniversaire (en réalité sa vingtième édition, l’émission aura 20 ans en 2026) pour revenir aux fondamentaux – une diffusion le jeudi soir – et en Afrique. « La dernière fois qu’on était venu en Afrique, c’était pour l’édition interrompue par le Covid, se rappelle Stéphane Rotenberg. On était frustrés, c’est vraiment génial de revenir. »

Malgré son nom, qui évoque les steppes d’Asie, l’émission semble avoir été conçue pour sillonner le continent africain. « L’Afrique est un endroit formidable pour ses paysages et les cultures qu’on rencontre mais aussi parce que c’est une destination très difficile pour les candidats », sourit Thierry Guillaume, producteur historique de Pékin Express.

Retour aux racines du jeu, en Afrique

Si, dès le premier épisode qui démarre en fanfare face au Kilimandjaro, l’émission plonge avec délice dans plusieurs clichés liés à l’Afrique, cette saison promet aussi de provoquer les « moments iconiques » du programme. « C’est sûr que l’Afrique, c’est synonyme d’aventure pour de nombreux Français, même pour ceux qui n’y sont jamais allés, explique Thierry Guillaume. Mais surtout, la force de Pékin Express, même si on n’a pas une vocation documentaire, c’est de faire découvrir des communautés, des traditions… Là, d’un épisode à l’autre, on voyage aussi dans les cultures et tribus africaines. Les codes sociaux changent tout d’un coup. Et ça, pour nos candidats, c’est un challenge ! »

Courses désespérées, auto-stop de la dernière chance, galères sur terre et sur lac, les épreuves du premier épisode cochent à peu près toutes les cases du bingo Pékin Express. Mais surtout, la première nuit chez l’habitant permet aux candidats de se confronter à la réalité du continent africain. « Il y a des conditions de vie très dures, reconnaît Stéphane Rotenberg. On a traversé des régions extrêmement pauvres, d’autres où il y a très peu de voitures. Le partage des repas, c’est un moment fort à chaque fois. Et ces séquences-là, c’est la force de Pékin Express aussi. »

Destination 2045 ?

Mais précisément, la lassitude pourrait-elle finir par gagner les téléspectateurs ballottés « d’épreuves cultes, qui font partie de l’histoire du jeu » en « moments iconiques » ? Après une saison 2024 qui a connu de faibles audiences, notamment à cause de sa programmation le week-end au lieu de son classique jeudi soir, Stéphane Rotenberg est confiant. « On a fait des études de satisfaction et on regarde les courbes d’audience, explique Thierry Guillaume. On constate que nos choix sont presque toujours payants au bout d’un moment. Le duel final par exemple a été mal reçu au début. Mais aujourd’hui, cette dose d’adrénaline en fin de programme, on ne pourrait plus s’en passer. Il faut continuer à innover dans la narration. »

Pour se convaincre que Pékin Express n’a pas fini son histoire, Stéphane Rotenberg met en avant la diversité de chaque nouveau casting et l’énorme réservoir de candidats potentiels du programme. Chaque saison, ils sont environ 40.000… « Et puis on a plein de pays à explorer encore, explique Thierry Guillaume. On en a visité 45 sur 200 Et si on enlève ceux qui nous sont interdits pour diverses raisons de sécurité ou administratives, il y en a encore au moins 40. On peut tenir encore 20 ans ! »