Guerre en Ukraine : Un soutien « historique » pour Kiev et une attaque de drones en Russie
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 16 janvier 2024, 1.058e jour de la guerre.
Le fait du jour
L’accord est qualifié d’« historique » par les deux pays. Le président Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont signé ce jeudi un partenariat « sur 100 ans » entre l’Ukraine et le Royaume-Uni « Nous avons signé ensemble un accord historique, le tout premier du genre, un nouveau partenariat entre le Royaume-Uni et l’Ukraine qui reflète l’énorme affection existant entre nos deux nations », s’est réjoui Keir Starmer après la signature à Kiev. « Nos relations sont plus étroites que jamais », s’est aussi félicité le président Volodymyr Zelensky.
Ce document porte notamment sur le renforcement de la coopération en matière de défense et de sécurité maritime, mais aussi « des partenariats scientifiques et technologiques dans des domaines tels que les soins de santé et les maladies, l’agro-technologie, l’espace et les drones ».
Avant la cérémonie, une sirène aérienne suivie par de fortes explosions ont retenti dans le centre de Kiev, alors qu’un drone a survolé le quartier gouvernemental. Peu avant, l’armée de l’air ukrainienne a averti qu’un « drone » russe s’approchait de la capitale.
La déclaration du jour
« « De façon générale, il ne s’agit que d’une nouvelle accusation absolument infondée contre la Russie » »
Les paroles sont signées Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, ce jeudi. Le Kremlin a rejeté l’accusation polonaise selon laquelle la Russie aurait planifié des « actes de terreur » dans les transports aériens à travers le monde, la jugeant « absolument infondée ».
« La Pologne est bien connue pour ses accusations infondées et essaye même ici de maintenir son leadership sur d’autres pays européens », a-t-il ironisé.
Mercredi, Donald Tusk avait déclaré que la Russie avait planifié des « actes de terreur » dans les transports aériens à travers le monde. « Je peux confirmer le bien-fondé des craintes que la Russie a planifié des actes de terreur dans les airs, non seulement contre la Pologne, mais aussi contre des compagnies aériennes du monde entier », avait rapporté Donald Tusk.
Le chiffre du jour
3. C’est le nombre minimum de drones qui ont frappé jeudi matin un dépôt pétrolier de la région de Voronej, dans l’ouest de la Russie. « Un important incendie s’est déclaré sur ce site » de Liskinska, qui fournit notamment du carburant servant à « répondre aux besoins de l’armée russe », ont assuré les forces ukrainiennes dans un communiqué.
Le gouverneur russe de cette région Alexandre Goussev a fait état mercredi soir d’un incendie s’étant déclaré suite à la chute de « plusieurs drones » dans ce dépôt pétrolier. Des vidéos, publiées par des médias russes et sur les réseaux sociaux, montraient un important brasier.
L’Ukraine, en difficulté sur le front, attaque régulièrement les sites énergétiques en Russie, en réponse aux bombardements russes sur son territoire depuis le début de l’invasion de février 2022.
La tendance
Les Ukrainiens qui ont perdu des proches (parents, conjoints, enfants…) à la suite de l’invasion russe peuvent à partir de jeudi déposer des demandes d’indemnisation via un mécanisme qui a déjà reçu des milliers de requêtes pour des dommages. Le Registre des dommages pour l’Ukraine, ouvert à La Haye en avril dernier, recueille des demandes en vue d’obtenir réparation pour des dommages, pertes et blessures après l’invasion russe commencée le 24 février 2022.
« À partir d’aujourd’hui (jeudi), les individus qui ont perdu un membre de la famille proche à la suite de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie peuvent introduire une demande d’indemnisation pour la souffrance morale et l’angoisse subies, en soumettant une demande », a déclaré le registre.
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« Cela marque une avancée significative dans la prise en compte des immenses souffrances personnelles causées par l’agression de la Russie, offrant aux familles affectées une voie pour demander justice et reconnaissance pour leurs profondes pertes », peut-on lire dans un communiqué.
Quarante-trois États et l’Union européenne ont déjà adhéré au registre, créé dans le cadre du Conseil de l’Europe en réponse à une résolution de l’ONU. Le mécanisme établira à terme un montant financier en vue d’obtenir des réparations de la part de Moscou.