Il jette par erreur un disque dur avec 700 millions d’euros de Bitcoins, la justice lui interdit de fouiller la décharge
Lorsqu’il a été lancé en 2009, le Bitcoin n’était connu que d’une poignée d’informaticiens. James Howells faisait partie de ceux-là. Cet ingénieur gallois était parvenu à miner près de 7.500 Bitcoins dès ses débuts, puis avait peu à peu perdu intérêt pour ce projet.
En 2013, il a appris que le Bitcoin avait franchi la barre symbolique des 1.000 dollars, ce qui valorisait son portefeuille à environ 5,5 millions d’euros. Il s’est alors empressé de rechercher le disque dur qui contenait son trésor, mais celui-ci avait disparu.
La Nasa appelée à l’aide
Au bout de quelque temps, le Gallois s’est rendu compte que son appareil électronique avait malheureusement été jeté par mégarde. En retraçant méticuleusement le fil des événements, l’ingénieur a conclu que son précieux disque dur avait nécessairement atterri dans une décharge de la ville de Newport. En 2021, il affirmait n’avoir besoin de fouiller qu’une zone de 200 mètres carrés sur 15 mètres de profondeur, et estimait ainsi que cette mission ne durerait pas plus de douze mois. L’informaticien comptait notamment sur l’aide la Nasa pour accélérer les recherches.
Bien que James Howells ait promis de partager une partie des bénéfices générés par la revente des Bitcoins avec le conseil municipal de la commune, celui-ci a toujours refusé de lui autoriser l’accès au site. Comme le rapporte la BBC, les chances de remettre un jour la main sur son portefeuille numérique, dont la valeur a grimpé en flèche jusqu’à dépasser aujourd’hui les 700 millions d’euros, sont devenues encore plus maigres depuis mi-janvier, lorsqu’un juge a rejeté sa demande de poursuivre le conseil municipal de Newport.
Un appel éventuel
Le juge a déclaré qu’il n’y avait aucun « motif raisonnable » pour porter plainte et « aucune perspective réaliste » de succès en cas de procès complet. Il a par ailleurs rappelé que le disque dur du Gallois était devenu la propriété de la ville dès son arrivée dans la décharge, et que les réglementations environnementales interdiraient de toute façon toute tentative de fouiller le site.
« Le fait que l’affaire ait été classée dès la première audience ne me donne même pas l’occasion de m’expliquer ni d’obtenir justice sous quelque forme que ce soit. Il y aurait eu tellement plus de choses qui auraient pu être expliquées lors d’un procès complet et c’est ce à quoi je m’attendais. […] Cette décision m’a tout pris et ne m’a rien laissé. C’est le grand système d’injustice britannique qui frappe à nouveau », a-t-il déclaré. Sur le réseau social X, il a néanmoins annoncé qu’il envisageait de faire appel de cette décision.