Crise diplomatique : Mais que se passe-t-il entre Paris et Caracas ?
La France prendra « toutes les mesures de réciprocité qu’elle jugera nécessaires ». Le ministère des Affaires étrangères a réagi aux restrictions annoncées par le Venezuela à l’encontre des diplomates français sur son territoire.
Caracas a décidé mardi de limiter à trois, pour la France, mais aussi, l’Italie et les Pays-Bas, le nombre de diplomates autorisés à rester au Venezuela. Le pays d’Amérique du Sud, juge la conduite de leurs gouvernements « hostile », quelques jours après l’investiture de Nicolás Maduro. Une élection contestée par une grande partie de la communauté internationale et notamment de façon virulente par ces trois pays.
Absence de procès-verbaux
L’Italie et les Pays-Bas ont également réagi pour protester contre ces restrictions. « La France rejette catégoriquement les allégations d’ingérence portées à son encontre », précise le ministère. Elle « s’attache à maintenir un dialogue avec l’ensemble des parties afin de faciliter une sortie de crise pacifique ».
Le président socialiste Nicolás Maduro, 62 ans, a été proclamé vainqueur de la présidentielle de juillet avec 52 % des voix par le Conseil national électoral. Sans publier les procès-verbaux des bureaux de vote comme le prévoit la loi, se disant victime d’un piratage informatique. Une explication jugée peu crédible par de nombreux observateurs.
Notre dossier sur le Venezuela
Les Etats-Unis, l’Union européenne, le G7 et plusieurs pays voisins du Venezuela ont refusé de reconnaître la réélection de Nicolás Maduro pour un troisième mandat.