Les médias américains réagissent à l’arnaque du « faux Brad Pitt » qui a coûté 830.000 euros à une Française
Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’histoire d’Anne, une décoratrice d’intérieur arnaquée par un « faux Brad Pitt », traverse l’Atlantique. Dans un épisode de Sept à Huit diffusé récemment sur TF1, la quinquagénaire racontait la façon dont un « brouteur » lui avait volé 830.000 euros en se faisant passer sur les réseaux sociaux pour la star de Seven, par le biais de photos trafiquées par IA. Il prétendait avoir besoin de cette somme pour, entre autres, subir une opération d’urgence contre un cancer du rein.
Or, le témoignage d’Anne, qui avait pour but de mettre en garde le public contre cette pratique, a vite fait le tour de la Toile et lui a valu de nombreuses critiques, poussant la chaîne à retirer la séquence de son replay. Du côté américain, plusieurs médias ont exprimé leur choc et se sont saisis de l’histoire pour prévenir le public contre les arnaques à l’IA sur les réseaux sociaux.
Entertainment Weekly a été le premier à relayer les commentaires de Brad Pitt, formulés par un représentant : « C’est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec les célébrités, mais c’est un rappel important de ne pas répondre aux demandes en ligne non sollicitées, en particulier de la part d’acteurs qui n’ont pas de présence sur les réseaux sociaux. »
« Ce n’est pas ça du tout l’histoire »
D’autres titres de presse ont majoritairement porté sur le cyberharcèlement subi par la victime à la suite de son témoignage dans Sept à Huit.
« Une Française victime de cyberharcèlement après avoir donné 850.000 dollars à un Brad Pitt trafiqué par l’IA », a titré Rolling Stone. Pour sa part, NBC News a déclaré que « les moqueries à l’égard d’une femme escroquée de 855.000 dollars par un Brad Pitt trafiqué par l’IA » avaient « conduit une chaîne de télévision à retirer l’interview ».
« Une femme qui a perdu 850.000 dollars à cause d’escrocs se faisant passer pour Brad Pitt doit faire face à une vague de harcèlement et de moqueries en ligne », ajoute CBS News.
Toutefois, certains médias se sont montrés moins solidaires envers Anne, la rendant responsable de son infortune. C’est notamment le cas de la chaîne Fox 5 Atlanta, qui appartient au même groupe que Fox News, le réseau adulé par Donald Trump. Une intervenante a ainsi débuté hier son commentaire sur l’affaire en déclarant qu’Anne avait « cherché l’amour dans tous les mauvais endroits ». La principale concernée avait répondu à ce type de remarques dans le podcast Legend de Guillaume Pley en début de semaine, affirmant que son histoire ne se résumait pas « du tout » à cela. « On ne retient qu’une chose de ce reportage, c’est : « Anne était amoureuse d’un faux Brad Pitt ». Ce n’est pas ça du tout l’histoire », avait-elle rectifié.