Espaly – PSG : Les Parisiens savent qu’ils sont passés tout près du ridicule face aux amateurs auvergnats
A 2-2 à dix minutes de la fin, et alors qu’Espaly venait de se créer une situation chaude en profitant d’une défense désespérément apathique, les Parisiens n’en menaient pas large. Preuve en est, Luis Enrique a même demandé à Matvey Safonov d’aller s’échauffer pour la séance de tirs au but qui se profilait, peu convaincu par la fébrilité affichée par Arnau Tenas, le troisième gardien qu’il avait choisi de titulariser pour ce 16e de finale de Coupe de France.
Safonov a finalement pu aller se rasseoir, Bradley Barcola puis Gonzalo Ramos sur penalty ont permis aux tenants du titre de l’emporter avant le gong (2-4). Un soulagement pour les Parisiens, bien conscients au coup de sifflet final qu’ils étaient passés près du ridicule.
« J’ai lancé Safonov à l’échauffement de façon à garder toutes les possibilités ouvertes, a expliqué le coach parisien en conférence de presse. Je n’étais pas sûr de faire ce changement s’il y avait eu des tirs au but. Mais encore une fois, je voulais laisser tout ouvert et cela a été une chance de ne pas aller jusqu’aux tirs au but. »
Surtout qu’en face, le gardien Jordan Etienne était lui chaud bouillant. Auteur de plusieurs arrêts, il a contribué à retarder l’échéance, notamment au cours d’une première période achevée sur le score de 1-1, après l’ouverture du score des amateurs dès la 3e minute. Luis Enrique a dû pousser une gueulante à la pause pour réveiller tout son monde.
« C’était bien David contre Goliath »
« On a mal commencé le match, on n’était pas vraiment dans les bonnes conditions, on avait besoin de ça, de se faire bouger, de se faire rentrer dedans, et c’est pour ça qu’au final, on a gagné », a estimé Bradley Barcola après le match.
Du côté d’Espaly, l’entraîneur Lionel Vaillant a bien perçu les doutes parisiens. « S’il (Luis Enrique) a fait trois changements à la pause, cela veut bien dire que nous leur avons posé problème, a-t-il noté. Il manque deux minutes pour rendre une copie parfaite et signer un grand exploit, car c’était bien David contre Goliath. »
NOTRE DOSSIER SUR LA COUPE DE FRANCE
Professeur d’EPS dans la vie de tous les jours, le technicien est fier de ses joueurs, qui ont donné « une belle image du foot amateur ». On confirme… et Luis Enrique aussi. « Je félicite l’entraîneur d’Espaly, ils ont été dans leur match, sans faire usage d’armes déloyales, ils ont été au niveau, ce qui nous a compliqué les choses », a-t-il admis.