Le Hamas dit que l’accord de cessez-le-feu est le fruit de la « ténacité » palestinienne
Le Hamas a déclaré mercredi que l’accord de cessez-le-feu à Gaza était le fruit de la « ténacité » du peuple palestinien et de la « vaillante résistance » du mouvement islamiste.
« L’accord de cessez-le-feu est le produit de la ténacité légendaire de notre peuple palestinien et de notre vaillante résistance dans la bande de Gaza depuis plus de 15 mois », a déclaré le mouvement dans un communiqué, avant d’ajouter que l’accord ouvrait « la voie à la réalisation des aspirations de (son) peuple à la libération ».
Guterres Salue l’accord
Le secrétaire général de l’ONU a salué mercredi l’annonce d’un accord de trêve à Gaza, « première étape cruciale » qui doit impérativement permettre la levée des obstacles à l’aide humanitaire dans le territoire palestinien.
« Il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l’acheminement de l’aide humanitaire à travers la bande de Gaza pour que nous puissions soutenir une augmentation majeure de l’aide humanitaire d’urgence », a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que la priorité était d’ »alléger les souffrances immenses causées par le conflit ».
« De notre côté, nous ferons tout ce qui est humainement possible, conscients des contraintes et des défis importants auxquels nous faisons face, mais nous attendons que d’autres acteurs humanitaires, le secteur privé et des initiatives bilatérales soient à la hauteur de nos efforts », a-t-il ajouté.
L’accord annoncé mercredi entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu et la libération d’otages après 15 mois de guerre, « est une première étape cruciale, mais nous devons mobiliser tous les efforts pour faire avancer des objectifs plus larges, y compris la préservation de l’unité, la contiguïté et l’intégrité du Territoire palestinien occupé », a souligné le secrétaire général.
Il a notamment insisté sur la mise en place d’un processus politique pour « mettre fin à l’occupation et parvenir à une solution négociée à deux Etats, Israël et la Palestine vivant côte à côté dans la paix et la sécurité ».
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Par ailleurs, l’association Reporters sans Frontières (RSF) réclame « l’ouverture des frontières » et « des sanctions pour les crimes commis par l’armée israélienne », dans un communiqué publié mercredi après l’annonce d’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza.
« En un an et trois mois de guerre à Gaza, l’armée israélienne a tué plus de 150 journalistes palestiniens dont au moins 41 dans l’exercice de leurs fonctions », dénonce dans ce texte Thibaut Bruttin, directeur général de RSF.
« Le cessez-le-feu conclu le 15 janvier entre Israël et le Hamas doit permettre d’ouvrir l’accès du territoire aux journalistes », estime-t-il.
Cet accord « interrompt plus de quinze mois de guerre qui ont fait de la Palestine le territoire le plus dangereux au monde pour les journalistes », poursuit ce responsable.
« Après l’accord de cessez-le-feu, le travail des reporters locaux et internationaux est plus crucial que jamais. Il accompagnera celui de la justice. Pour cela, les journalistes internationaux doivent au plus vite accéder de manière indépendante au territoire assiégé », insiste-t-il.
RSF somme les autorités israéliennes « d’autoriser d’urgence l’hospitalisation du journaliste d’Al-Jazeera Fadi al-Wahidi hors de la bande de Gaza ».
Ce journaliste a été grièvement blessé le 9 octobre 2024 lors d’un reportage dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, mais « les autorités israéliennes continuent de refuser son transfert vers un hôpital à l’étranger, en dépit des appels répétés de RSF », déplore l’association, qui indique que « deux photojournalistes palestiniens, Haytham Abdel Wahed et Nidal al-Wahidi, sont portés disparus depuis le 7 octobre 2023 ».
L’association, qui « a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) depuis le 7 octobre 2023, réitère son appel à la CPI de poursuivre les auteurs des crimes internationaux contre les journalistes à Gaza ».
« Le contexte de guerre a donné au gouvernement d’extrême-droite israélien l’opportunité de raffermir son emprise sur le paysage médiatique », conclut RSF, qui rappelle avoir dénoncé dans une tribune publiée sur Haaretz, The Seventh Eye, et Le Monde, « des projets de lois liberticides pour les médias et un contexte d’intimidation contre les journalistes israéliens critiques de l’action de leur gouvernement ».