Salaire attractif, primes et CDD de 3 ans : l’Algérie recrute les titulaires de ce diplôme
Le gouvernement algérien vient de franchir une étape majeure pour renforcer la recherche scientifique et technologique. Un décret exécutif, publié dans le dernier numéro du Journal Officiel (n°88), ouvre la voie à l’embauche des détenteurs du diplôme de doctorat dans les institutions publiques de recherche.
Avec des contrats de trois ans renouvelables, une rémunération attractive et des missions variées, ce texte vise à valoriser l’expertise des titulaires de doctorat tout en répondant aux besoins des établissements scientifiques.
Le décret, daté du 30 décembre 2024, s’adresse aux titulaires d’un doctorat ou d’un diplôme étranger reconnu équivalent. Il concerne spécifiquement les personnes qui ne sont pas déjà salariées, ne perçoivent pas de revenus réguliers et n’exercent pas une profession libérale. En d’autres termes, il cible les experts qualifiés disponibles pour contribuer à la recherche publique.
Recrutement – Recherche scientifique : les missions clés des titulaires du diplôme de doctorat recrutés
Les docteurs pourront être recrutés par trois types d’établissements publics. Ceux à caractère scientifique, culturel et professionnel, ceux à caractère scientifique et technologique. Ainsi que d’autres structures impliquées dans la recherche scientifique et le développement technologique. Ces institutions offriront des contrats à durée déterminée (CDD) de trois ans, renouvelables une fois sous les mêmes conditions. Le processus de recrutement reposera sur une sélection sur dossier, en fonction des postes disponibles et des budgets alloués. Les docteurs recrutés auront pour missions :
- Mener des projets de recherche en lien avec les activités de l’institution ;
- Gérer scientifiquement les projets qui leur sont confiés ;
- Respecter les délais et les programmes de travail annuels ;
- Contribuer à l’innovation et au développement de nouvelles connaissances ;
- Participer à des projets nationaux stratégiques ;
- Valoriser et diffuser les résultats de leurs recherches ;
- Représenter leur institution lors d’événements scientifiques ;
🟢 À LIRE AUSSI : Tebboune annonce une série de mesures pour un Ramadan 2025 sans spéculations
Salaire et conditions de travail : ce que gagnent les docteurs en recherche publique
De plus, le décret mentionne que la rémunération mensuelle est de 60 000 dinars, répartis comme suit :
- 40 000 dinars fixes ;
- 20 000 dinars variables, liés à l’évaluation de la performance par l’institution ;
Le gouvernement versera cette somme tous les trois mois, en la soumettant aux cotisations de sécurité sociale et de retraite. Il prévoit également une prime de fin de contrat.
🟢 À LIRE AUSSI : France – Algérie : la réalité des chiffres sur les « aides au développement »
Par ailleurs, le contrat prévoit des conditions de rupture précises, encadrées par des clauses qui protègent à la fois l’institution employeuse et le docteur. Ces dispositions permettent de mettre fin à la collaboration dans des situations bien définies, tout en garantissant un processus équitable et transparent. Voici les cas de rupture prévus, outre le cas de désaccord :
- En cas d’évaluation négative des activités scientifiques, après un préavis de deux mois ;
- En cas de faute professionnelle grave, attestée par un rapport du chef de projet ;
- En cas de poursuites judiciaires ou d’absence injustifiée de plus de dix jours ;
🟢 À LIRE AUSSI : Fausses soldes en Algérie : les commerçants risquent de lourdes sanctions
En somme, à travers cette initiative, l’Algérie cherche à mobiliser ses cerveaux pour accélérer son développement scientifique.