France

Selon LinkedIn, il y a moins de chance que vous changiez de job cette année, désolé

Cette année, il y aura moins de mouvement dans l’air. Le marché de l’emploi devient plus compétitif et le rapport de force entre recruteurs et salariés se renverse. C’est ce que révèle la dernière étude de LinkedIn sur les tendances du marché de l’emploi en 2025, à laquelle 20 Minutes a pu accéder en exclusivité. En 2025, seulement 43 % des actifs français pensent à changer de boulot au cours des 11 prochains mois. Un nombre en baisse de 7 % par rapport à l’an dernier.

Des milliers d’offres d’emploi en un clic

Fabienne Arata, porte-parole de LinkedIn France, donne les deux facteurs qui expliquent cette tendance « sédentariste » pour ne pas dire frileuse : « Nous sommes en face d’un marché de l’emploi plus tendu, où la concurrence s’intensifie avec une hausse du nombre moyen de candidats par offre. Aussi, il y a un besoin accru de stabilité du côté des actifs. Aujourd’hui, un tiers d’entre eux estiment le marché français trop incertain pour chercher activement un nouvel emploi et 21 % craignent de perdre la stabilité de leur emploi actuel. »

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton« J’accepte pour aujourd’hui » dans le bandeau ci-dessous.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Un processus de recrutement frustrant

Cette année, les dispositifs de recrutement font vraiment grincer des dents. Près de 60 % des candidats trouvent le processus de recrutement chronophage et frustrant. « Près de la moitié des professionnels français (46 %) estiment que la recherche d’emploi est devenue plus difficile en un an », révèle Fabienne Arata. « Les principaux obstacles incluent la difficulté à adapter les candidatures aux attentes des recruteurs, une concurrence accrue et moins de retours ».

Dans ce contexte, les candidats doivent être particulièrement soigneux sur leur présentation. Pour la représentante de LinkedIn, un vrai changement de mentalité s’est opéré : « Aujourd’hui, un recruteur sur deux privilégie le recrutement par les compétences sur LinkedIn. Il devient essentiel de revoir sa façon de se présenter : du CV à la lettre de motivation, il faut se définir en fonction d’un portefeuille de compétences. »

L’étude révèle que 37 % des candidats déclarent postuler à davantage d’offres qu’auparavant, tout en recevant moins de réponses. Pour Fabienne Arata, cet afflux de candidature explique ce contexte : « Pourtant, près de 80 % des recruteurs français constatent que ces candidatures ne correspondent pas aux compétences requises. ça souligne un véritable décalage entre les attentes des employeurs et les profils proposés. »

La santé mentale prioritaire

L’étude met également en lumière à quel point les travailleurs ont fait de la santé mentale une priorité. Pour plus de 90 % des interrogés, c’est un critère clef dans leur recherche d’emploi. 44 % indiquent d’ailleurs avoir quitté leur emploi en raison de l’impact négatif qu’il avait sur leur moral. « S’ils devaient choisir entre un salaire plus élevé et un emploi avec moins d’impact sur leur santé mentale, seulement 28 % des professionnels interrogés choisiraient un salaire plus élevé », ajoute Fabienne Arata.

Le sujet étant devenu incontournable, les entreprises ont tout intérêt à se mettre à la page sur ce point : « Le nombre de vues pour des offres LinkedIn mentionnant des valeurs telles que « flexibilité » et « bien-être des collaborateurs » a connu une hausse de 48 % en deux ans, avec une hausse de candidatures associées de 54 %. L’enjeu est de taille. En intégrant la dimension « bien-être » à leur stratégie RH, les entreprises peuvent améliorer l’engagement et la fidélisation de leurs collaborateurs », poursuit la représentante du réseau social. En 2025, aucun employeur ne peut passer à côté de cette problématique.