Vendée Globe : 2e aux Sables, Richomme a failli tout perdre dès les premières heures de course à cause d’un chalutier
Deux fumigènes, un dans chaque main. Deux, comme sa position sur la ligne d’arrivée du Vendée Globe, franchie 22 heures après le vainqueur Charlie Dalin. Pour une première participation, Yoann Richomme a fait mieux que figurer. Il aura été le seul à tenir la dragée haute au génie de la flotte, enchaînant les journées à très haute vitesse, battant également le record d’Armel Le Cléac’h et se permettant même une remontée de 500 milles sur le leader dans l’océan indien. « J’ai essayé de faire ce que je sais faire, je crois que je ne sais pas faire autrement, mais je suis tombé sur plus fort que moi, a philosophé le skippeur sur Paprec-Arkéa. Charlie était imbattable, je suis ravi pour lui. »
A deux doigts de percuter un chalutier au bout de deux jours
La belle histoire a pourtant tourné court dès le deuxième jour. Un secret que Yoann Richomme avait gardé pour lui – on ne dit pas toujours tout au large. « Je ne l’ai jamais dit à personne, mais j’ai failli me taper un chalutier au deuxième jour, il est passé à dix mètres à gauche, j’étais en train de changer une voile. Cela n’a tenu qu’à un fil. » Ou comment rappeler que la chance a toujours son mot à dire.
Pour le reste, Richomme s’est fait mal pour rester au contact avec Charlie Dalin. Son exploit dans l’océan indien ne s’est pas fait dans le confort. « Ce n’était pas facile tous les jours, la vie était affreuse à bord et il y a parfois eu un rythme hyper soutenu. Mais à partir de la fin de l’Indien, on a eu un tour du monde de rêve. » On remet ça dans quatre ans ?