Particules fines : « Ça gratte la gorge »… La qualité de l’air mauvaise à très mauvaise sur une moitié de la France

La concentration en particules fines ne cesse d’augmenter dans une grande moitié nord de la France. De la Bretagne à la région Centre en passant par la région parisienne, la Normandie et les Hauts-de-France, la qualité de l’air est nettement dégradée depuis deux jours, sous l’effet d’une pollution aux dangereuses PM 2.5. Ces particules très fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns représentent une réelle menace pour notre santé, notamment pour les populations les plus fragiles comme les femmes enceintes et les personnes souffrant de difficultés respiratoires. La qualité de l’air ferait 40.000 morts chaque année en France.

Alors que la vague de froid continue d’envelopper la France, cette pollution de l’air s’étendra jusqu’à l’Auvergne et la Champagne ce mercredi. « Ça gratte la gorge », témoignait un cycliste en franchissant la rocade rennaise mardi. Dans la capitale bretonne, la qualité de l’air devrait être « très mauvaise » selon Air Breizh, ce qui est assez rare. En procédure d’alerte, la vitesse a été abaissée dans tout le département d’Ille-et-Vilaine.

Cette pollution est due aux températures très fraîches qui s’abattent sur le pays. En période froide, la couche d’air dans laquelle nous respirons est plus mince et les polluants s’y accumulent. Le chauffage, notamment au bois, mais aussi les émissions des véhicules diesel, surtout les plus anciens, viennent saturer l’air en particules fines. Cet air pollué, vous n’aurez pas d’autre choix que de le respirer (enfin, si vous voulez vivre).

Il est cependant conseillé de ne pas surventiler en reportant les activités physiques intenses et le sport. La pratique du footing en extérieur est fermement déconseillée. D’après Atmo Nouvelle-Aquitaine, le sport n’est pas non plus recommandé en intérieur. « L’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur. Les sources de pollution intérieures peuvent se cumuler à celle venant de l’extérieur. » C’est pour cette raison qu’il est recommandé d’aérer « au moins dix minutes par jour » son logement, même en période de pollution. Il est conseillé de le faire tôt le matin.

Une situation qui devrait durer dans le temps

Pour limiter les émissions, il est conseillé de prendre les transports en commun et d’éviter le recours à la voiture thermique ou a minima de ralentir. Le chauffage au bois est également déconseillé.

Notre dossier sur la pollution de l’air

D’après la plateforme nationale Prév’air, « les concentrations devraient se maintenir à un niveau élevé sur la moitié nord du pays » et même « potentiellement affecter d’autres régions dans les jours à venir ». La situation ne devrait pas s’améliorer avant la fin ce week-end à en croire les prévisions.