Algérie

Alger : une vendeuse cause 300 millions de centimes de pertes à son employeur

Le tribunal de Chéraga a été le théâtre d’un procès marquant ce jour, impliquant une vendeuse responsable des encaissements dans une boutique de vêtements de marque à Staoueli. Accusée d’abus de confiance, elle aurait causé des pertes estimées à 3 millions de dinars à son employeur.

Les faits reprochés concernent la vente d’articles de vêtements et de chaussures à des prix anormalement bas, soit 1 000 dinars, sur une période d’un an. Pourtant, la valeur réelle des produits varie entre 20 000 et 30 000 dinars. Le propriétaire de la chaîne de magasins a déposé plainte le 12 mai 2022, suite à un audit comptable réalisé par un expert. Cet audit a révélé une lacune financière de 3 millions de dinars, attribuée à des ventes réalisées via le système automatisé à des tarifs étrangement réduits.

Chéraga : une vendeuse accusée d’abus de confiance dans une boutique

D’après les investigations, l’accusée aurait profité de la confiance de son employeur, acquise au fil des années. Elle était notamment chargée de l’ouverture et de la fermeture du magasin ainsi que des encaissements. Lors du procès, le propriétaire, présent à l’audience, a déclaré avoir été choqué par la découverte de cette importante perte financière. Il a alors porté plainte en présentant les données du système automatisé pour étayer ses accusations.

À LIRE AUSSI : Elle torture sa mère et publie la scène sur les réseaux, une jeune Algérienne choque la Toile

Son avocat a souligné que son client avait pris soin de vérifier les détails avant d’engager des poursuites. Il a toutefois tenté de résoudre l’affaire à l’amiable, mais les pertes étant trop importantes, il a jugé nécessaire de saisir la justice. Le propriétaire réclame un dédommagement de 6 millions de dinars pour compenser les préjudices subis.

300 millions de centimes de pertes

L’accusée, quant à elle, a nié les accusations portées contre elle. Lors des investigations préliminaires, elle avait déclaré que le propriétaire du magasin lui aurait demandé de vendre les produits à des prix réduits. Cependant, au cours du procès, elle a réfuté toute implication dans les ventes à bas prix ou tout lien avec les pertes financières constatées.

À LIRE AUSSI : Oum Walid, la star de la cuisine algérienne, réclame 1 milliard de centimes à un fabricant de dioul

Son avocat a défendu que le propriétaire avait lui-même configuré le système pour enregistrer ces tarifs réduits et que sa cliente était injustement accusée. Il a demandé l’exclusion des témoignages des employés qui, selon lui, ne seraient pas fiables.

Un verdict attendu

Le procureur de la République a requis une peine d’un an de prison ferme ainsi qu’une amende de 50 000 dinars. De son côté, la défense a plaidé l’acquittement de l’accusée, arguant de l’absence de preuves solides. Le verdict sera rendu dans les jours à venir. Cette affaire suscite l’intérêt du public, rappelant les enjeux de confiance et de responsabilité dans le secteur commercial.

À LIRE AUSSI : D’origine algérienne, Lillia Benyamina relève le défi de la plus longue randonnée de France