Maroc

Marché de l’immobilier: les clés pour anticiper les mutations et bien investir en 2025

Dans un contexte de mutation rapide, le marché immobilier marocain offre aujourd’hui des opportunités stratégiques aux acquéreurs avertis. Pour les primo-acquéreurs, tout comme les confirmés, la connaissance des tendances, défis et perspectives du secteur s’impose pour affiner ses décisions d’achat.

«Le moment idéal pour investir dans l’immobilier, c’est sans aucun doute maintenant», déclare, avec une assurance sentencieuse, Kevin Gormand à H24Info. À la tête de Mubawab,  l’un des premiers sites immobiliers au Maroc, il est un expert averti et réputé du secteur. Lorsqu’il est interrogé sur le meilleur moment pour s’offrir un bien immobilier, il encourage de le faire immédiatement, indépendamment des apparences conjoncturelles.

Selon lui, il est crucial de noter que des villes comme Marrakech, Tanger et Agadir connaissent une demande en hausse exponentielle. Cette évolution s’explique par une dynamique saisonnière et une attractivité accrue pour les appartements et villas, précise-t-il. Cette tendance devrait entraîner une augmentation des prix à court terme, ce qui amène Kevin Gormand à conseiller aux Marocains d’adopter une stratégie d’acquisition précoce pour réaliser une bonne affaire en 2025.

Kevin Gormand souligne que l’an dernier, le marché marocain s’est distingué par une résilience et une croissance contrastant avec les évolutions de 2023. Selon lui, l’observation du marché immobilier au cours des 12 derniers mois a confirmé Marrakech comme une destination de choix pour l’investissement, grâce à des taux de demande exceptionnels. Il affirme sans équivoque que cette tendance est le résultat de plusieurs facteurs favorables, notamment les mesures de soutien aux accédants à la propriété.

Les moteurs des mutations du marché

L’experte observe également que des mutations sont bel et bien en cours. À son avis, deux éléments clés sont à la base de ces transformations. Premièrement, les aides au logement pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les résidents locaux, notamment le programme Dâam Sakane, ont facilité l’accès à la propriété. Deuxièmement, la réduction du taux directeur a rendu le crédit immobilier plus accessible, stimulant la demande, particulièrement chez les primo-accédants. «La baisse des taux est un catalyseur clé pour dynamiser le marché», dit-il.

Malgré ces conditions favorables, les acheteurs font face à des obstacles majeurs. Le manque d’informations claires et d’outils pour définir leur budget reste un problème récurrent. Heureusement, des solutions existent.

Les banques proposent des outils d’évaluation du pouvoir d’achat, tandis que de plus en plus de plateformes dédiées permettent de comparer les options en fonction du prix au mètre carré, de la localisation et des caractéristiques des biens. Là-dessus, Kevin Gormand insiste : «s’entourer de professionnels qualifiés est essentiel pour garantir des transactions sécurisées».

Les incitations fiscales en soutien

Dans son analyse des facteurs moteurs, Gormand ne manque pas de mentionner les mesures incitatives fiscales qui jouent également un rôle de premier plan. Il rappelle que grâce à elles, les primo-accédants peuvent profiter d’aides directes allant jusqu’à 100.000 DH pour les biens en dessous de 300.000 DH, et 70.000 DH pour ceux entre 300.000 et 700.000 Dh. «Ces dispositifs visent principalement les logements neufs et renforcent l’accessibilité pour les catégories sociales et moyen standing», précise-t-il. Ces aides orientent les consommateurs vers des projets conformes aux règles établies, tout en stimulant l’achat de biens récents.

Si l’avenir s’annonce prometteur, il apporte aussi son lot d’exigences. «En 2025, une augmentation des prix est attendue, soutenue par une demande croissante et le lancement de nouveaux projets», explique-t-il, avant de revenir sur sa recommandation initiale : «profitez des conditions actuelles avant que les prix ne grimpent davantage. Orientez vos investissements vers des zones stratégiques comme Marrakech, Tanger, Agadir et Rabat pour maximiser votre rendement».

Pour ce qui est des taux immobiliers préférentiels, le spécialiste conseille aux particuliers de se tourner vers les banques pour effectuer des simulations et comparaisons afin de trouver les meilleures offres. Il justifie cette approche en soulignant que ces établissements, mieux informés sur la diversité des profils et des besoins, offrent des taux compétitifs et personnalisent leurs offres en fonction de la capacité d’emprunt des consommateurs.

Cette approche sur mesure permet aux acheteurs de tirer le meilleur parti des conditions actuelles. Ainsi, «l’expertise bancaire, combinée aux plateformes de comparaison immobilière, offrira aux acquéreurs une visibilité inégalée pour sélectionner les opportunités les plus adaptées», conclut-il.

En clair, bien que le marché immobilier marocain ait bénéficié d’incitations fiscales attractives en 2024, l’année 2025 s’annonce riche en mutations qui, à moyen terme, entraîneront une hausse des coûts immobiliers. Pour se prémunir contre ces impacts conjoncturels, il serait judicieux de se positionner dès maintenant afin d’optimiser ses investissements dans l’immobilier.