France

Guerre en Ukraine : L’hypothèse de l’envoi de troupes occidentales de retour et nouvel obstacle franchi par les Russes

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 9 janvier 2025, 1.051e jour de la guerre.

Le fait du jour

A onze jours de l’investiture de Donald Trump, Volodymyr Zelensky force le destin. Lors d’une réunion de ses alliés sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne – la dernière sous l’égide de l’équipe Biden – le président ukrainien a remis sur le tapis l’hypothèse de l’envoi de troupes occidentales dans son pays. C’est selon lui, « l’un des meilleurs instruments » pour « forcer la Russie à la paix ». Cette perspective, défendue par Emmanuel Macron, se heurte au scepticisme d’autres pays européens. Mais des chancelleries occidentales explorent avec l’administration Biden la piste de la mise en place d’un contingent militaire international en Ukraine pour faire respecter un éventuel cessez-le-feu, que Donald Trump a promis d’obtenir « en 24 heures ».

La phrase du jour

« Le combat de l’Ukraine nous concerne tous. Si Poutine avale l’Ukraine, son appétit ne fera que croître ». » »

C’est le dernier message lancé sur le sol européen par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Le chef du Pentagone sur le départ a tenu à rassurer les Européens et en premier lieu l’Ukraine avant la passation de pouvoir. « Les États-Unis d’Amérique ont toujours été un partenaire fiable, nous serons toujours un partenaire fiable à l’avenir […] Nos valeurs ne changent pas, notre engagement envers nos alliés et partenaires non plus », a-t-il assuré.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni est allée dans son sens « Franchement, je ne vois pas un désengagement » américain, a-t-elle dit, avant de recevoir ce jeudi soir à Rome Volodymyr Zelensky.

Le chiffre du jour

30.000. Le nombre de nouveau drones qu’une coalition codirigée par la Royaume-Uni et la Lettonie à l’Ukraine. Cette annonce a été faite ce jeudi à Ramstein par le ministre britannique de la Défense John Healey. « Le courage du peuple ukrainien continue d’inspirer le monde, et cette réunion de plus de 50 nations envoie un message clair à Poutine », a déclaré le ministre à propos de la réunion des alliés en Allemagne.

La tendance du jour

Si Volodymyr Zelensky se fait pressant avec ses alliés, c’est que les nouvelles du front sont mauvaises. Ce jeudi, les forces russes sont parvenues à établir une tête de pont en franchissant l’Oskil, une rivière qui séparait jusqu’ici les positions des deux camps, selon un responsable ukrainien local. Cette ligne de démarcation symbolique pourrait bien être enfoncée dans les prochains jours. Ce qui ne mettrait pas l’Ukraine en position de force pour négocier face à un Vladimir Poutine qui a depuis longtemps posé des exigences qui sonneraient comme une reddition pour Kiev.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Pour rappel, la Russie réclame quatre régions ukrainiennes qu’elle occupe partiellement, en plus de la Crimée qu’elle a annexée en 2014. Vladimir Poutine exige aussi que l’Ukraine renonce à rentrer dans l’Otan.