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Guerre en Ukraine : Kiev attaque à Koursk et concède des « problèmes » dans sa brigade formée en France

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 6 janvier 2025, 1.048e jour de la guerre.

Le fait du jour

Le jeu, mortel, de « gagne-terrain » s’intensifie sur le front à l’approche de l’investiture de Donald Trump aux Etats-Unis et donc de probables négociations de paix. La Russie a revendiqué lundi la prise de la ville minière de Kourakhové, dans l’est de l’Ukraine, après une bataille de près de trois mois, estimant que sa conquête lui permettra de parvenir au contrôle entier de la région de Donetsk « à un rythme accéléré ». Les troupes russes « ont entièrement libéré la ville de Kourakhové, la plus grande agglomération dans le sud-ouest du Donbass », a annoncé dans la matinée le ministère russe de la Défense. Cette ville industrielle, qui comptait environ 22.000 habitants avant le conflit, était une position défensive de premier plan pour les militaires ukrainiens. Elle est par ailleurs située près d’un gisement de lithium, un minerai rare.

Mais les troupes ukrainiennes ne sont pas en reste. Elles se consacrent notamment à une offensive, confirmée par la Russie, dans la région russe de Koursk attaquée par surprise au début de mois d’août. Elle y contrôle des centaines de kilomètres carrés. Et « nous infligeons des pertes sans cesse » aux Russes, a déclaré le commandant des forces terrestres ukrainiennes Mikhaïlo Drapaty à plusieurs médias ce lundi, sans donner plus de détails sur l’opération en cours.

La phrase du jour

« Une capitulation de l’Ukraine ne saurait être bonne pour les Européens et les Américains. » »

Prenant la parole ce lundi devant les ambassadeurs français réunis à Paris, Emmanuel Macron a balayé la situation géopolitique. Sur l’Ukraine, il a jugé que la « crédibilité » des Occidentaux serait « battue en brèche » s’ils acceptaient de « transiger » en raison d’une « fatigue » vis-à-vis du conflit. « Les Etats-Unis d’Amérique ont à nous aider pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie de venir à la table des négociations », a-t-il ajouté brossant Donald Trump dans le sens du poil. « Les Ukrainiens ont à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales et eux seuls peuvent les conduire », a-t-il également souligné.

Le chiffre du jour

500.000. Le nombre approximatif d’habitants en Transnistrie, un petit territoire pro-russe de Moldavie, qui grelotte, privé d’électricité depuis que les autorités moldaves ont choisi de mettre fin à l’approvisionnement russe. La Transnistrie a déjà mis à l’arrêt la semaine dernière de nombreuses entreprises industrielles et instauré des coupures nocturnes d’électricité pour la population. Face à des températures hivernales et aux coupures quotidiennes de chauffage central dans les immeubles, les habitants ont été contraints de se chauffer au bois ou de recourir à des chauffages électriques individuels, accroissant encore la pression sur le réseau électrique.

« Nous utilisons aujourd’hui un tiers de plus que la capacité produite, comprenez-vous ? Et si cette situation perdure, […] il pourrait y avoir des dysfonctionnements technologiques et même un incendie », s’est alarmé lundi le dirigeant de ce territoire, Vadim Krasnosselski, dans une adresse à la population.

La tendance du jour

C’est une confirmation du scandale dévoilé par la presse durant les fêtes de fin d’année. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Mikhaïlo Drapaty a reconnu lundi « des problèmes » au sein de la fameuse brigade « Anne de Kiev », en partie formée et équipée par la France.

« Je confirme bien sûr qu’il y a eu des problèmes avec le commandement et le processus de formation », a-t-il admis devant plusieurs médias. « Dans la mesure du possible, tous ces problèmes sont en train d’être résolus », a-t-il poursuivi, assurant que le nombre de désertions de soldats formés en France était « minime ». La presse ukrainienne avait dénoncé des abus de pouvoir et des désertions en masse.