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Tennis : « Frustré d’avoir été tenu dans l’ignorance », Djokovic critique la manière dont sont gérés les cas de dopage

Le patron a parlé, et difficile de ne pas partager son avis. Novak Djokovic a appelé dimanche à plus de transparence concernant les suspensions pour dopage dans le tennis, estimant que les joueurs les mieux classés semblaient être traités différemment des autres.

Le vainqueur de 24 tournois du Grand Chelem s’est dit d’accord avec l’Australien Nick Kyrgios, qui a affirmé samedi que l’intégrité actuelle dans leur sport était une « horreur ». Les deux joueurs s’exprimaient sur les cas de violations des règles antidopage qui ont concerné les numéros un mondiaux, l’Italien Jannik Sinner et la Polonaise Iga Swiatek, au cours de l’année 2024.

« Je m’interroge sur la façon dont ça fonctionne »

« Je pense que Nick a des arguments valables en ce qui concerne la transparence et l’incohérence des protocoles et des comparaisons au cas par cas », a souligné le Serbe. « Nous avons des joueurs qui attendent depuis plus d’un an que leur cas soit résolu », a-t-il rappelé.

Si Djokovic a dit croire Sinner lorsqu’il a assuré avoir été contrôlé positif au stéroïde clostebol à la suite d’une contamination par son kiné, il a affirmé avoir « été très frustré, comme la plupart des autres joueurs, d’avoir été tenu dans l’ignorance pendant cinq mois », a-t-il indiqué.

« (Sinner) a reçu la nouvelle (des tests positifs) en avril et l’annonce n’a été faite qu’en août, juste avant l’US Open. L’ATP n’a pas vraiment parlé en profondeur des raisons pour lesquelles elle a gardé cette affaire à l’écart du public », a-t-il déploré. « Ensuite, nous avons eu le cas de (Simona) Halep et celui de Swiatek sur le circuit WTA et ce n’est pas une bonne image pour notre sport ».

« Je m’interroge simplement sur la façon dont le système fonctionne », a ajouté Djokovic. « Pourquoi certains joueurs ne sont-ils pas traités de la même manière que d’autres ? Peut-être qu’il y a des raisons de classement derrière cela, ou peut-être que d’autres ont plus de soutien financier derrière eux ou des équipes juridiques plus fortes ».