France

« Pire qu’un étron »… Bruno Retailleau défend Manuel Valls, mais est très seul dans cet exercice

Mardi, veille de Noël, le tout nouveau ministre des Outre-mer du gouvernement Bayrou, Manuel Valls était au micro de France Inter. L’occasion pour les auditeurs de critiquer le jeu politique de l’ancien maire d’Evry. L’un d’eux, connu comme « Jean-Noël » n’a pas mâché ses mots et a fini par lâcher que Manuel Valls était « pire qu’un étron ». « Vous devriez avoir honte, vous êtes le pire des traîtres Monsieur Valls, toute la France a honte de votre comportement, vous êtes pire qu’un étron », a-t-on pu entendre avant que l’auditeur ne soit coupé.

Il n’en fallait pas moins pour que ce moment de radio fasse réagir tout X. De nombreux internautes ont salué les propos de Jean-Noël comme Baste : « Jean-Noël il a mis une alarme à 7h du mat’ un 24 décembre, il a bu son café de roi avant d’aller insulter Manuel Valls de merde fumante. La vie de rêve. »

Ou encore Emmanuel Martin : « L’auditeur de France Inter qui prétexte une question innocente pour finalement dire à Valls qu’il est un traître et « pire qu’un étron » : splendide, note artistique 10/10. »

Un grand silence

L’une des réactions a fait grand bruit : celle de l’eurodéputée LFI, Rima Hassan qui n’a pas caché son soutien à l’auditeur. « Chaleureux remerciements à Jean-Noël », a-t-elle écrit sur X.

Une prise de position qui n’est pas passée du côté de ses adversaires politiques. Enfin, du moins, du côté de Bruno Retailleau qui s’est empressé mercredi de défendre son nouveau collègue au gouvernement. « Il est insupportable de voir une députée européenne se prêter à ce genre d’insultes à l’égard d’un ancien premier ministre de la France. Aucun désaccord politique ne peut justifier pareille violence. »

Silence tout de même du côté du nouveau Premier ministre François Bayrou, de Gérald Darmanin ou encore d’anciens soutiens du Parti socialiste, très prompts d’habitude à tweeter. Sur CNEWS, l’essayiste Chloé Morin, ancienne conseillère auprès de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, s’est indignée de ce manque de soutien en mettant en avant « la lâcheté des élus de l’arc républicain, absents pour condamner les insultes envers Manuel Valls ». Des premiers pas au gouvernement très solitaire pour le Catalan…