France

Paris : Les écologistes déposent un recours contre la malle LVMH géante sur les Champs-Elysées

Des élus écologistes parisiens ont déposé un recours gracieux pour solliciter le retrait de l’autorisation accordée au groupe LVMH d’habiller la façade d’un de ses immeubles des Champs-Elysées d’une malle métallique géante. Ils avancent qu’il s’agirait d’une publicité déguisée. Première étape avant la saisine du tribunal administratif, ce recours gracieux est adressé à la maire PS Anne Hidalgo par des élus écologistes, ainsi que par les associations SOS Paris et Résistance à l’agression publicitaire (RAP).

Classé monument historique, le grand bâtiment sis au 103-111 de l’avenue des Champs-Elysées doit accueillir un nouveau magasin amiral de 6.000 m2 du groupe de luxe LVMH, ainsi qu’un hôtel, un spa, un restaurant et des galeries d’art. Installée à l’automne 2023 parallèlement à la façade de l’immeuble et éclairée la nuit, la malle miroitante d’acier et de bois, symbole de l’histoire du célèbre maroquinier Louis Vuitton, fait face à la boutique amiral du groupe de luxe et empiète par ailleurs sur les deux rues adjacentes.

« Paris n’est pas à vendre », dénonce une association

Les architectes des bâtiments de France ont donné leur accord à sa mise en place, tandis que le propriétaire devra s’acquitter d’une taxe d’1,7 million d’euros, avait expliqué la Ville, en précisant que cette « bâche » n’était « pas considérée comme une publicité » dans la mesure où le bâtiment appartient à LVMH.

Les requérants estiment au contraire que l’installation « détourne les règles locales et nationales sur la publicité » et que la durée d’autorisation est « excessive et illégale ». « Ce n’est pas la première fois que cette entreprise bénéficie d’un traitement un peu trop favorable par la Ville de Paris. LVMH n’est ni en dessous, ni au-dessus des lois et doit respecter strictement le règlement local de publicité », a déclaré dans un communiqué l’élu écologiste Emile Meunier. « Paris n´est pas à vendre ! », a jugé de son côté Christine Nédélec, présidente de l’association de défense du patrimoine SOS Paris.