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Qui est Theodora, l’artiste derrière la musique virale de TikTok « Kongolese sous BBL » ?

Impossible d’y échapper : depuis des semaines, « Kongolese sous BBL » envahit TikTok avec son refrain entêtant et ses vibrations afro caribéennes. Si ce titre fait danser la génération Z, il porte aussi un message fort. Et pour cause, Theodora, sa créatrice, n’est pas juste une chanteuse : elle est une visionnaire. Dans cette explosion musicale et visuelle, elle célèbre une féminité décomplexée tout en jouant des clichés avec une ironie bien placée.

Mais qui est Theodora ?

Derrière ses cheveux colorés et son look de « bad girl kawaii », Theodora, 21 ans, est une artiste franco-congolaise. Née en Suisse et ayant grandi entre la Grèce, la République démocratique du Congo, La Réunion et la région parisienne, elle porte en elle une grande diversité culturelle. « Je suis un produit de la mixité, tout en étant française », souligne-t-elle sur France Inter.

Avant de se consacrer à la musique, Theodora rêvait de politique. « Mon grand-père était opposant politique. Il a même atterri en prison pour ses convictions. Moi… j’avais un peu envie de changer le monde », confie-t-elle à Numéro. Après un passage en prépa ENS, elle décide de tout quitter pour suivre sa passion musicale. Mais ce rêve n’a pas été sans prix. « Quand je suis arrivée dans l’Hexagone avec mon frère, c’était un moment dur parce que ça a été une cassure avec mes parents. Ils voulaient que je continue la prépa », explique-t-elle à NRJ.

Malgré tout, elle persévère, portée par une relation fusionnelle avec son frère Jeez Suave, qui produit ses morceaux. « Mon frère, c’est mon meilleur ami. Depuis qu’on est tout petits, on est vraiment très, très proches », ajoute-t-elle.

Pourquoi « Kongolese sous BBL » cartonne autant ?

Au-delà de son rythme entraînant, « Kongolese sous BBL » est un hymne à l’hyperféminité et à l’empouvoirement. Dans ce morceau, Theodora célèbre une féminité qui dérange, mais qu’elle revendique pleinement. « Je suis une boss lady. Je suis une fille des caméras et des tapis rouges. », explique-t-elle sur France Inter.

La pochette du single illustre parfaitement son approche : elle détourne un mème internet où une femme, en lisant, perd ses formes et se couvre, pour au contraire célébrer la beauté et l’intelligence comme complémentaires. « J’ai arrêté la prépa pour être une boss lady, mais peut-être que demain j’aurai à nouveau un bouquin entre les mains », défend-elle au micro de NRJ.

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Le succès de ce titre tient aussi à sa fusion des genres : bouyon, amapiano, dancehall… Des influences multiples qui reflètent son parcours cosmopolite. « Mon but, c’est de recentrer toutes les musiques que j’ai pu entendre tout au long de ma vie, autour de mon projet à moi », précise-t-elle à France Inter.

Un album prometteur et une médiatisation en plein essor

Sorti début novembre, « Bad Boy Lovestory » est une mixtape riche en émotions et en styles. Theodora y explore les thématiques de l’amour, de l’identité et de l’empouvoirement. « Je suis tombée éperdument amoureuse d’un bad boy, j’ai eu besoin d’en faire un projet. Mais c’est un bad boy avec les autres, il n’est pas mauvais avec moi », avoue-t-elle à NRJ.

La jeune chanteuse est aussi en pleine ascension scénique. Elle a récemment rejoint Shay sur scène pour sa date à la salle mythique de Forest National à Bruxelles, une performance qui a marqué les esprits. Et ce n’est que le début : Theodora est désormais programmée dans des festivals prestigieux comme We Love Green et Yard Land, où elle promet de faire vibrer les foules avec son énergie débordante.

Theodora mesure le chemin parcouru. « Je suis heureuse de pouvoir vivre de la musique, mais ça a été un chemin dur, et je comprends que beaucoup abandonnent avant d’y arriver », confie-t-elle à France Inter. Avec des millions de streams et un public fidèle, elle s’impose comme une voix majeure de sa génération. « Je vais être une superstar », affirme-t-elle sans détour à NRJ. Si « Kongolese sous BBL » a fait danser tout TikTok, nul doute que ses performances sur scène sauront captiver tout autant.